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Allianz GI craint un regain de volatilité en 2015

La société de gestion se montre prudente sur la plupart des classes d’actifs et recommande une gestion flexible et réactive.

Jocelyn Jovène 25.11.2014
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Allianz Global Investors, filiale de l'assureur Allianz, adopte une vue plus prudente sur les actifs risqués dans les portefeuilles de ses clients en 2015, en raison d’une diminution de la liquidité sur de nombreuses classes d’actifs et compte tenu d’un niveau d’endettement toujours important pour de nombreux agents de par le monde qui pèse sur les perspectives de croissance économique.

Les politiques monétaires très accommodantes ont pesé sur le rendement des actifs peu risqués (obligations souveraines notamment) mais également sur le niveau de la volatilité des marchés financiers.

Cette dernière risque d’ailleurs de remonter, pour des raisons qui seront diverses : statistiques décevantes, tensions géopolitiques, risque sanitaire, ou d’incertitudes sur l’évolution du rythme de resserrement monétaire aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, a estimé mardi Andreas Utermann, co-responsable des investisseurs de la filiale de l’assureur.

La conséquence de la  poursuite de cette « répression financière » est que les rendements à attendre de nombreuses classes d’actifs devraient donc être modestes l’an prochain, a estimé le gérant.

Franck Dixmier, CIO Taux Europe, a indiqué qu’il ne voit pas comment les taux pourront remonter l’an prochain dans l’anticipation d’une action plus massive de la BCE et sur fond de menace déflationniste en zone euro.

« La banque centrale européenne a deux objectifs : lutter contre le manque d’efficacité de la politique monétaire (ses injections de liquidités restent bloquées dans le système financier et ne se transmettent pas aux agents économiques) et empêcher la poursuite de la baisse des anticipations d’inflation », a-t-il souligné.

« Il y a une probabilité extrêmement forte d’un ‘QE’ » qui conduirait la BCE à acheter des obligations d’Etat ainsi que des obligations privées de qualité, a-t-il ajouté.

Dans l’univers du crédit, malgré une baisse déjà importante des spreads et des risques de déséquilibre entre offre et de demande de titres, Allianz GI observe une plus grande discipline des investisseurs qui sont plus regardant sur la qualité des sous-jacents.

Avec des taux de défaut toujours bas, « les éléments fondamentaux redeviennent le premier élément déterminant des valorisations », note Alexandre Caminade, CIO Crédit Europe dans un communiqué de presse.

Sur le front des actions, Catherine Garrigues, en charge de la gestion actions Europe, estime que les entreprises sont confrontées à la détérioration de perspectives de croissance mondiale. La recherche de rendement reste donc une thématique pertinente.

Mais le problème le plus important à ses yeux concerne la prudence des entreprises en matière d’investissement, qui pèse sur les perspective de croissance du chiffre d’affaires, alors que d'autres leviers (devises, matières premières, coût de financement) soutiennent la croissance des résultats.

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A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.