Les compagnies pétrolières intégrées (souvent appelées "majors") ont vu leur cours de Bourse souffrir suite à la décision de l'OPEP de maintenir inchangé son quota de production de pétrole qui a amplifié la chute du cours du pétrole.
Selon nos estimations, le marché du pétrole connaît un excédent de production d'environ 1 million de barils/jour, qui pourrait s'accroître en 2015 en l'absence de réponse sur le front de la production.
Nous pensons toutefois que la réaction du marché est exagérée, en particulier si vous considérez que 1 à 2 millions de barils/jour de production excédentaire représente 1,1%-2,2% de la consommation mondiale quotidienne de brut, et que l'épuisement de la production mondiale atteint environ 4% par an.
En outre, l'augmentation de la production américaine de pétrole avait été bien anticipée par le marché, ce qui nous conduit à nous demander ce qui a changé au plan fondamental pour justifier une chute de 20% du secteur énergétique depuis le 1er septembre.
Nous suggérons que les investisseurs se préoccupent de l'évolution de la demande de pétrole, un nouvel affaiblissement de cette dernière pouvant expliquer une nouvelle baisse du cours du baril.
Cela étant, sur le moyen terme, nous pensons que les prix plus bas du pétrole stimuleront un regain de demande, soutenant l'hypothèse de prix plus élevé à l'avenir.
Nous n'anticipons pas de revoir à la baisse de manière significative notre estimation de juste valeur des grandes compagnies pétrolières. Ces dernières sont généralement protégées de l'évolution des cours du baril de pétrole grâce leur activité dans l'aval et à leur activité de production de gaz.
De surcroît, nous ne pensons pas que la baisse des cours du pétrole menace la distribution de dividendes, car ces sociétés disposent dans l'ensemble de bilans plutôt solides.
Nous continuons de privilégier des titres comme ExxonMobil et BP, qui affichent des valorisations attrayantes et génèrent des flux de trésorerie disponibles plus conséquents que leurs pairs.