Les investisseurs institutionnels sont traditionnellement confrontés à deux types de défis : assurer leur mandat en gérant des actifs et des passifs de long terme et faire face aux enjeux de volatilité auxquels ils peuvent être confrontés sur les marchés à plus brève échéance.
Le vieillissement de la population dans de nombreux pays développés et émergents (dont la Chine) constitue un défi majeur.
Selon une enquête réalisée fin 2014 par Natixis Global Asset Management (NGAM) auprès de 642 investisseurs institutionnels, la grande majorité pense pouvoir atteindre ses objectifs de gestion à long terme, mais « 80% trouvent difficile de générer des rendements stables à court terme ».
La raison en est qu’il leur est difficile de réduire l’impact de la volatilité sur les marchés financiers et qu’il est tout aussi difficile de gérer l’apparition d’événements ou de risques extrêmes, encore appelés « fat tails ».
Ces événements, largement décrits par l’auteur Nicolas Nassim Taleb, ont la particularité d’être difficiles à prévoir, d’être rares, mais d’avoir un impact considérable sur la performance des actifs financiers. Parmi ces événements figurent la crise financière de 2008, totalement non prévue mais qui a provoqué une destruction de valeur et une récession mondiale jamais vues depuis la Seconde guerre mondiale.
Pour pouvoir générer de l’alpha, le sondage montre que les investisseurs privilégient la gestion alternative et l’ISR. « Pour 71%, les produits alternatifs sont nécessaires pour que les investisseurs institutionnels puissent gérer leur passif et le risque de longévité », observe NGAM.
L’approche ISR aurait pour sa part l’intérêt de se focaliser plus sur des problématiques de long terme, et « permet de limiter les risques, notamment les pertes liées à d’éventuels contentieux, conflits sociaux ou catastrophes écologiques », note NGAM.