Pour Total, la combinaison d’une chute des cours du pétrole et l’incapacité à atteindre ses objectifs signifient que l’engagement d’accroître le dividende ne pourra être tenu à court terme.
Avec un cours sous les 60 dollars, la bonne question que les investisseurs devraient se demander est de savoir si Total peut continuer de verser 6,5 milliards de dollars de dividende annuel. L’impact d’un baril à 50 dollars contre 100 dollars sur le cash-flow que génère le groupe est d’environ 10 milliards de dollars.
Nous pensons que la société ne pourra générer de free cash-flow positif avant 2017. Il n’est pas surprenant que les dirigeants aient annoncé de nouvelles mesures pour réduire les coûts, ce qui permettra de préserver quelques milliards de trésorerie dans les deux années à venir.
Parmi les décisions prises, il y a déjà la baisse de 2 milliards de dollars du budget d’investissement et l’augmentation à 1,2 milliard des efforts d’économies, ainsi qu’une baisse des effectifs. A cela s’ajoute la décision de proposer le paiement du dividende en actions.
Sur la base de ces annonces, nous pensons que Total devrait pouvoir préserver son dividende en 2015 et 2016, à condition que le prix du pétrole ne replonge pas davantage. Pour l’heure, nos estimations de juste valeur (54 euros) et d’avantage concurrentiel restent inchangées.