« Nous apprécions la manière dont Société Générale est en train de reconstruire ses métiers suite à la crise financière, mais nous pensons que la croissance et la rentabilité vont rester d’importants défis », écrit Erin Davis de Morningstar dans une note datée du 27 mars.
L’analyste a relevé son estimation de juste valeur de la banque de 44 à 47 euros, pour tenir compte d’un coût des fonds propres revu de 12% à 11% qui intègre des prévisions d’inflation plus basses pour le long terme. Sur le nouvel objectif de cours, Société Générale se traite 0,9x l’actif net tangible, et 10 fois le résultat attendu en 2016.
« Société Générale a fait le choix d’être une banque centrée sur les activités de détail, avec 60% de sa base d’actifs ajustés du risque dans cette activité en 2016 », écrit Erin Davis. « Nous estimons que se focaliser sur ses métiers les plus solides – en particulier la banque de détail en France – et se détourner de la banque d’investissement vont dans le bon sens ; la banque d’affaires manquait de taille critique, et sa rentabilité a été durement touchée par l’augmentation des charges réglementaires », ajoute-t-elle.
Le recentrage sur l’activité française reste un défi néanmoins, au regard d’une croissance économique atone et des menaces de déflation. La recherche de relais de croissance à l’international dans la banque de détail a donné des résultats mitigés, estime Davis. Société Générale a vendu ses activités en Grèce à perte et elle se débat pour maintenir des opérations en Russie dans le vert.
L’un des défis importants pour la banque de la Défense sera justement de mieux maîtriser la volatilité des résultats de ses activités dans les pays d’Europe centrale et orientale, même si l’activité en République Tchèque est très rentable, juge l’analyste de Morningstar.