Nous conduisons une opération de maintenance sur notre outil de gestion de portefeuille. Nous espérons une résolution dans les plus brefs délais. Merci de bien vouloir patienter.

Banques : l’exposition à la Russie et à l’énergie semble gérable

Les investisseurs font preuve d’un excès de prudence sur ces thématiques.

Erin Davis 02.04.2015
Facebook Twitter LinkedIn

Morningstar estime que le repli des cours de l’énergie pourrait être un phénomène de court terme, même si à long terme, les prévisions ont été ajustées à la baisse. Les producteurs américains devraient fortement réduire leurs dépenses d’investissement, la production d’hydrocarbures devrait ralentir et pourrait même diminuer en 2016 si les cours restent bas.

L’expérience passée montre cependant que pour le secteur bancaire, une chute des cours puis un rebond n’est pas toujours une bonne nouvelle. Nous pensons prudent de considérer ce à quoi le coût du risque pourrait ressembler dans une situation de stress, dans lequel les prix de l’énergie resteraient déprimés pendant une longue période.

Dans notre scénario de stress, nous intégrons une perte de 5% sur les prêts au secteur de l’énergie, que 10% des engagements sont retirés et que le taux de défaut sur le secteur atteint lui aussi 5%, avec une perte de 50% des revenus liés au secteur de l’énergie. Nous estimons également les pertes potentielles pour les banques exposées à la Russie avec une perte de 1,7% de fonds propres. Les résultats de tels scénarios nous rassurent, car dans le pire des cas, la banque la plus exposée à ce pays, Société Générale, ne supporterait qu’une perte représentant 5,1% de ses fonds propres.

Notre scénario du pire, basé sur des données historiques, en tenant compte cette fois les pertes maximales subies par les banques. Dans ce cas, les pertes sur prêts dans le secteur de l’énergie atteignent 25%, 50% des engagements sont retirés, et 100% des revenus liés au financement du secteur sont perdus. Dans ce scénario, nous estimons que la perte en capital pour les banques serait de 8,7% des fonds propres.

Seul dans ce scénario extrême, certaines banques se retrouveraient contraintes par le manque de capital. 10 banques (Barclays, BOK Financial, Comerica, Commerzbank, Cullen/Frost, Nodea, Royal Bank of Canada, Société Générale, Standard Chartered et Zions) pourraient perdre plus de 10% de leur capital. Les autres banques subiraient une perte représentant seulement 4,2% des fonds propres.

3 idées dans le secteur

Apollo Global Management (5 étoiles ; juste valeur : 42 dollars US ; avantage concurrentiel moyen)

Apollo est un gérant alternatif avec 160 milliards d’actifs sous gestion environ, déployés à travers des fonds de private equity, de crédit et d’immobilier. Il gère notamment l’argent de la société Athene qui lui apporte 60 milliards d’actifs à gérer. Nous pensons que le marché s’est beaucoup focalisé sur la santé à court terme du marché des introductions en Bourse et qu’il ignore le potentiel de développement sur le long terme, où la société a un avantage du fait de la réglementation et de l’obligation pour les banques et assureurs de céder des actifs peu liquides.

Lloyds Banking Group (4 étoiles ; juste valeur : 5,8 dollars US (ADR) ; avantage concurrentiel moyen)

Nous pensons que la banque a passé un cap en 2014 après la publication de son premier bénéfice en cinq ans, et l’annonce d’un dividende (le premier depuis 2008), ainsi que sa capacité à battre un coût des fonds propres de 10% avec un retour sur capitaux propres de 13,6%. Nous pensons que les résultats vont continuer de s’améliorer et que les actionnaires vont enfin voir les bénéfices du positionnement concurrentiel solide de la banque.

Banco Santander Brasil (5 étoiles ; juste valeur : 7,5 dollars US ; avantage concurrentiel moyen)

Santander Brasil est sous-évalué car les investisseurs se sont beaucoup focalisés sur les mesures faciales de rentabilité qui ne montrent pas le réel pouvoir bénéficiaire de la banque. D’après nous, Santander Brasil détient des positions concurrentielles fortes qui justifient un avantage « moyen » (« Narrow Moat »). L’impact défavorable des règles comptables sur la dépréciation des survaleurs et l’excédent de capital va disparaître et sur le long terme, les investisseurs se rendront compte de la réelle création de valeur de la banque.

 

© Morningstar, 2015 - L'information contenue dans ce document est à vocation pédagogique et fournie à titre d'information UNIQUEMENT. Il n'a pas vocation et ne devrait pas être considéré comme une invitation ou un encouragement à acheter ou vendre les titres cités. Tout commentaire relève de l'opinion de son auteur et ne devrait pas être considéré comme une recommandation personnalisée. L'information de ce document ne devrait pas être l'unique source conduisant à prendre une décision d'investissement. Veillez à contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute décision d'investissement.

Facebook Twitter LinkedIn

Valeurs citées dans l'article

NomValeurVariation (%)Notation Morningstar
Apollo Global Management Inc Class A163,63 USD0,00
Banco Santander (Brasil) SA12,20 BRL0,00
Barclays PLC259,35 GBP0,00Rating
BOK Financial Corp114,66 USD0,00
Comerica Inc68,92 USD0,00Rating
Commerzbank AG Index-Zert. 1998-22.10.12 auf Techn All Share-Ind verl. bis 24.10.2226,59 EUR0,00
Cullen/Frost Bankers Inc139,27 USD0,00Rating
Lloyds Banking Group PLC ADR2,83 USD0,00Rating
Nordea Bank Abp124,75 SEK0,00Rating
Royal Bank of Canada121,47 USD0,00Rating
Societe Generale SA26,55 EUR1,67Rating
Standard Chartered PLC947,40 GBX0,42Rating
Zions Bancorp NA59,40 USD-0,19Rating

A propos de l'auteur

Erin Davis  Erin Davis is a senior stock analyst for Morningstar.