Le succès des ETP (Exchange Traded Products) ne s’arrête pas (50 milliards d’euros collectés globalement en février). Les trackers sont de plus en plus utilisés comme un outil pour prendre position à court terme, donc les rendements reflètent fidèlement ce que l’on appelle le « sentiment » des investisseurs.
La photographie du premier trimestre confirme que certaines classes d'actifs sont très volatiles. Le marché boursier grec est certainement le cas le plus frappant : il affichait les pires résultats de janvier, les meilleurs de février et fait de nouveau partie des pires du mois de mars (voir tableau).
Entre le meilleur et le pire ETP l’écart de performance en mars atteint 33 points de pourcentage. Preuve, s’il en est, de combien il est important de choisir le bon instrument.
Du côté des gagnants, le podium est composé par un ETF dédié au marché boursier chinois et deux dédiés à un investissement alternatif qui parie sur la volatilité du marché américain. Le « top ten » comprend également des instruments qui répliquent le marché japonais, l’indice des PME américaines, le segment des énergies renouvelables et de matières premières comme le cuivre.
Parmi les ETF qui ont le plus perdu, nous trouvons la Grèce, comme déjà indiqué. La situation est en effet toujours très délicate : il y a quelques jours, le gouvernement hellénique s’est engagé à verser 460 millions d’euros dus au Fonds monétaire international le 9 avril alors que des rapports de presse évoquaient une lettre alarmiste du Premier ministre grec Alexis Tsipras à la chancelière allemande Angela Merkel, laissant entendre qu’Athènes ne serait pas en mesure d’honorer l'échéance.
D’autres pays émergents souffrent d’un désintérêt des investisseurs, tels que le Brésil, le Vietnam, ainsi que des instruments exposés à l’or et au pétrole.