Pour les équipes de recherche actions et crédit de Fidelity Worldwide Investments, les entreprises des pays développés ont des fondamentaux plus solides et offrent de meilleures perspectives de développement que celles des pays émergents. Et cela est en particulier vrai en Europe et au Japon.
« Il y a des signaux clairs qu’au niveau des entreprises, l’Europe est en bien meilleure forme qu’il y a un an », a expliqué Henk-Jan Rikkering, responsable de la recherche chez Fidelity Worldwide Investments au cours d’une conférence téléphonique.
L’Europe bénéficie à la fois d’un environnement macro-économique plus favorable (reprise de l’activité, amélioration de la confiance des entrepreneurs et des ménages, reprise du cycle du crédit), et de l’amélioration des fondamentaux des entreprises – la baisse de l’euro et du pétrole joueront favorablement de ce point de vue au cours des prochains mois.
40% du chiffre d’affaires des entreprises européennes sont réalisés hors d’Europe, dont 20% aux Etats-Unis, a rappellé le responsable de Fidelity Worldwide Investments.
A cela s’ajoute l’action de la BCE qui fait baisser le coût de financement des entreprises.
Au niveau sectoriel, les analystes de Fidelity voient plus de potentiel dans les secteurs « intensifs en capital intellectuel », comme la santé, que dans les secteurs de « commodités » (produits de base, matières premières).
« La santé bénéficie de moteurs de performance durables, tels que le vieillissement de la population ou d’un flux d’innovation important, avec la fin des pertes de brevets et l’arrivée sur le marché de nouveaux produits », note Henk-Jan Rikkering. « A cela s’ajoute une dynamique de fusions-acquisitions et d’arbitrages de portefeuilles. »
L’autre élément positif, en particulier au Japon, porte sur l’évolution de la gouvernance d’entreprise et une plus grande prédisposition des dirigeants d’entreprises à l’égard de la rémunération des actionnaires ou de l’amélioration de la rentabilité des fonds propres.
Pour 75% des analystes de Fidelity WI, les entreprises japonaises devraient améliorer leur rentabilité du capital, tandis que 85% s’attendent à une reprise de l’inflation salariale sur l’archipel.
A l’opposé, ils se montrent prudents sur la Chine, où les effets du ralentissement économique n’ont pas été totalement intégrés. « L’enquête indique que les entreprises chinoises se montrent plus prudentes que l’an dernier », ce qui a un impact sur la volonté d’investir dans l’outil industriel. « Les réductions de coûts, qui n’étaient pas considérées jusqu’ici, sont désormais vues comme un vecteur significatif d’amélioration de la croissance bénéficiaires », observe Fidelity dans son étude.