« En tant que citoyen britannique, je pourrais m’inquièter, mais en tant que gestionnaire d’un fonds de ce type je suis heureux pour la multitude de possibilités que le marché pourra nous offrir » a estimé mercredi Luke Newman, co-gérant du fonds Henderson Gartmore Fund United Kingdom Absolute Return, au cours d’une conférence de presse à Paris.
Evoquant l’avenir du Royaume-Uni, en particulier dans la perspective des prochaines élections législatives le 7 mai prochain, Newman a affirmé : « nous nous attendons en Angleterre un peu à ce qui est arrivé en Ecosse dans les mois qui ont précédé le référendum sur la possible scission du Royaume-Uni : beaucoup de pression sur les marchés financiers, des prix réactifs, une bonne liquidité et de nombreux mouvements. Ce type d'environnement stimule beaucoup un fonds comme le nôtre qui peut à la fois prendre des positions à l’achat et à la vente. »
« Si le Parti travailliste devait gagner, les marchés ne le prendraient peut-être pas trop bien vu que ces dernières années il y a déjà eu un déplacement vers la gauche. Si par contre le gagnant devait être le Parti conservateur, il y a la possibilité sérieuse de remettre en question l’appartenance britannique au sein de l’Union européenne, peut-être avec un référendum », a-t-il commenté. « La livre sterling sera la première victime d’un tel développement, et cela pourra nous aider. A l’inverse, nous ne prévoyons pas de réaction majeure sur le marché obligataire et des Gilts. La politique de la BCE, à notre avis, a eu un impact plus fort. »
Le gérant voit plus d’opportunités d’investissement dans des secteurs qui pourraient être touchés par un éventuel changement de gouvernement, tels que l'énergie, les transports, les services publics et les banques. « Indépendamment des élections, il peut y avoir d'autres bonnes opportunités dans l'immobilier au Royaume-Uni, mais en dehors de Londres. Nous continuons aussi à aller court sur le secteur du pétrole », a-t-il ajouté.