PSAM et Vivendi ont enterré la hache de guerre. Le fonds activiste jugeait que Vivendi est sous-évalué du fait d’une trésorerie pléthorique, de sa stratégie d’allocation du capital et de la détention d’Universal Music Group. PSAM a déposé une résolution portant à 9 milliards d’euros le retour de cash aux actionnaires et demandant la vente d’UMG.
Les deux parties ont finalement trouvé un accord, puisque Vivendi augmentera de 1 euro le dividende par action prévu pour 2015 et de 1 euro celui prévu pour 2016. Cela vient en complément des plans déjà annoncés de distribution de cash aux actionnaires.
Au total, l’argent rendu aux actionnaires se monte à 6,75 milliards d’euros, soit bien en-deçà des 9 milliards réclamés.
« Nous sommes satisfaits de l’augmentation du dividende payé. A notre avis, le risque était que Vivendi se mette à surpayer une acquisition au regard du cash disponible. Cela étant, le management du groupe de médias s’est montré plutôt prudent », écrit Allan C. Nichols dans une note.
« Nous pensons que Vivendi aura plus tendance à réaliser des petites opérations stratégiques, comme DailyMotion, plutôt que des opérations transformantes, comme Sky Plc », ajoute l’analyste de Morningstar.
« Concernant UMG, nous sommes en désaccord avec PSAM. Nous ne pensons pas que l’activité est sous-évaluée, car elle a de grandes difficultés à générer du revenu et à accroître ses marges », conclut Nichols.