Hausse des taux ou pas ? En juin, septembre ou l’année prochaine ? Depuis le début de l’année, les investisseurs sont pendus aux déclarations de la Fed. La plupart cherchent à déceler dans la communication de la banque centrale américaine ou dans les statistiques qui sortent toutes les semaines quand une hausse des taux aura lieu …
Un jeu vain si l’on en croit un vétéran de la gestion comme Peter Lynch (célèbre gérant américain, qui avait déclaré : « si vous passez plus de 13 minutes à faire des prévisions sur l’économie et les marchés, vous avez gaspillé 10 minutes »)… Et pourtant un jeu auquel s’adonnent de nombreux commentateurs, analystes, « experts », histoire d’alimenter le bruit du marché.
Pour quel résultat ? Un investisseur en euros qui détiendrait des actions américaines enregistre un gain honorable (14%) qu'il doit surtout à l'appréciation de la devise. L’indice S&P 500 progresse de seulement 1% en dollars depuis le 1er janvier quand le Stoxx Europe 600 bondit de 18%. Le pari d’une remontée des taux directeurs est toujours contrarié, puisque le rendement du 10 ans américain a cédé 31 points de base depuis le début de l'année, pour se situer à 1,88% actuellement, le 2 ans ayant baissé de 17 points de base à 0,52%.
Les Etats-Unis sont sans aucun doute la région la plus dynamique au plan économique, la santé des entreprises américaines est au beau fixe, mais les marchés l’intègrent déjà. Certains, comme Matthew Coffina de Morningstar, s’interrogent depuis plusieurs mois sur le risque que prendraient des investisseurs à acheter des actions américaines sur les niveaux actuels, même s’il peut exister de-ci de-là des opportunités.
Car au-delà du rallye boursier américain et de la poursuite de la baisse des taux longs, les Etats-Unis sont arrivés à un stade où le cycle monétaire doit se normaliser, et où les marchés devront composer avec une croissance économique sans doute plus faible qu’elle ne l’a été par le passé.
A cela s’ajoute l’appréciation du dollar qui commence à pénaliser les entreprises américaines les plus exposées à la croissance mondiale.
C’est bien la recherche d’un nouvel équilibre qui se dessine, au moment où la reprise économique semble s’affermir en Europe, avec le concours actif de la BCE, et où les pays émergents voient leur modèle économique muter, ce qui produit des ondes de chocs sur les marchés des devises mais aussi du pétrole.
Pour aborder ces thématiques, nous allons cette semaine interroger nos experts, chercher des points de repères et suggérer des idées d’investissement pour tous ceux qui s'intéressent de près au sort de l'économie et des marchés américains.
Lundi 20 avril: “Big Picture”
Pas d'accélération de la croissance économique aux Etats-Unis
10 graphiques pour comprendre l’économie américaine
Quand les Etats-Unis deviennent le premier producteur mondial de pétrole
Mardi 21 avril : Perspectives sur les actions américaines
Wall Street peut-il encore aller de record en record ?
Quelle valorisation des actions américaines ? Une vue par secteur
Des marchés surévalués et moins d'opportunités
Actions américaines: 12 actions de qualité sous-évaluées
Quels titres achètent les gérants les mieux notés par Morningstar
Mercredi 22 avril: Perspectives des marchés de taux et du crédit
Crédit : les taux bas boostent le haut rendement américain
Andrew Jessop (PIMCO): « Le haut rendement offre encore des opportunités »
Crédit, taux, actions: Où en est- le cycle de marché ?
Quelles perspectives pour le dollar ?
Jeudi 23 avril: Idées d'investissement
Etats-Unis: 5 fonds actions parmi les mieux notés
Etats-Unis: 3 fonds parmi les mieux notés dans l'univers obligataire
Quand les américains raffolent d’actions européennes
Vendredi 24 avril: où sont les risques ?
Quand les marchés ignorent la Fed
Hausse des taux : quel impact sur les marchés ?
Combien d’Amérique dans une allocation d’actifs ?