Cet article fait partie de la série "Perspectives", qui regroupe des contributions externes à Morningstar. Le texte qui suit a été rédigé par l'équipe de gestion de Mandarine Gestion, une société de gestion indépendante.
Si les sociétés chinoises se cantonnaient auparavant à une position de leadership sur leur marché domestique, leur taille et leurs investissements massifs en R&D leur permettent aujourd’hui d’exporter leur savoir-faire et de venir concurrencer les entreprises européennes en dehors des frontières de l’Empire du Milieu.
Source: Mandarine Gestion.
A l’heure où la Chine fait face au ralentissement de son économie couplé à des problématiques de surcapacités, il n’est pas étonnant d’observer que ces leaders chinois cherchent à ancrer progressivement leur présence en Europe à la fois à travers une stratégie agressive d’innovation mais également à coup d’acquisitions.
Cet intérêt est d’autant plus compréhensible que les salaires chinois rejoignent peu à peu les standards européens … ce qui modifie considérablement la capacité de la Chine à être compétitive en termes de coûts de production.
Les entreprises européennes doivent-elles craindre le renforcement de la compétitivité chinoise sur les marchés occidentaux ? Pour répondre à cette question, il nous paraît intéressant d’analyser les opérations récentes entre Club Med/Fosun, Palfinger/Sany, Pirelli/ChemChina, Peugeot/Dongfeng, Ingenico/Fosun.
D’une part, ces exemples témoignent de l’intérêt des groupes chinois pour le savoir-faire des entreprises européennes – preuve que ces dernières ne pourront faire face à la concurrence chinoise en Europe qu’en continuant d’innover.
D’autre part, ils montrent à quel point les groupes chinois se posent désormais comme partenaires incontournables et stratégiques pour faciliter l’expansion des entreprises européennes en Chine. Une sorte d’échange de bons procédés où beaucoup y trouvent leur compte.