L’indice S&P 500 a à peine bougé depuis nos dernières perspectives sur les actions. Dans l’ensemble, le marché actions américain est toujours à son prix voire légèrement surévalué.
Le prix médian des actions couvertes par les analystes de Morningstar se situe autour de sa juste valeur. Toutefois, cette mesure a bénéficié d’un taux d’actualisation bas dans nos modèles, car nous estimons que le rendement attendu par les investisseurs en actions est de 9%, contre 10% précédemment.
Il n’y a pas de doute que des valorisations tendues aujourd’hui produiront des résultats médiocres demain. Des multiples de valorisation élevés pénalisent les rendements futurs de deux façons. Tout d’abord, ils diminuent les bénéfices d’une allocation du capital : plus les prix sont élevés, plus bas sont les dividendes et moins efficaces sont les rachats d’actions.
Ensuite, des valorisations élevées signifient un risque de contraction des multiples de valorisation plus tard, et réduisent la probabilité d’une nouvelle expansion des multiples.
Sur la base d’un ratio cours sur bénéfice (P/E), la valorisation du S&P 500 est chère par rapport à son historique. A 2.121 points au 18 juin 2015, le P/E du marché était de 19,2x (sur la base du résultat des 12 mois passés), et 27,2x sur la base du bénéfice moyen ajusté de l’inflation des 10 dernières années.
Ces mesures ont été à des niveaux inférieurs 65% et 76% du temps depuis 1989, respectivement. Autrement dit, les investisseurs qui s’exposent aux actions à de tels niveaux de valorisation doivent s’attendre à des perspectives de rendement très faibles.
La seule justification à des niveaux de valorisation élevés est que les taux d’intérêt restent bas et que les marges des entreprises restent sur les niveaux auxquels elles se trouvent actuellement.
Bref, les investisseurs n’ont guère droit à l’erreur dans des marchés pareils.