Le poids des liquidités dans les allocations de portefeuilles des investisseurs internationaux a retrouvé le niveau qu’il avait au moment de la faillite de Lehman Brothers, selon la dernière enquête réalisée par Bank of America Merrill Lynch.
Selon les stratégistes de la banque, il s’agit d’un signal d’achat conforté en outre par des indications de capitulation sur les dossiers chauds du moment (Chine, Grèce).
« A 5,5% le niveau de cash est le plus élevé depuis décembre 2008, et avant cela depuis novembre 2001 ; on observe le niveau le plus élevé de ‘protection’ depuis février 2008 », écrivent-ils dans une note datée du 14 juillet.
En termes d’allocation sectorielle, les investisseurs privilégient les banques et la consommation discrétionnaire et la technologie au détriment de l’énergie, des matériaux de construction ou des matières premières. Les actions japonaises et celles de la zone euro sont privilégiées au détriment des émergents et dans une moindre mesure des Etats-Unis.
L’enquête est néanmoins marquée par le dossier grec. Le risque d’implosion de la zone euro est redevenu au cours du mois le risque numéro un, suivi par une série de défauts en Chine et dans une moindre mesure une escalade du risque géopolitique (lequel devrait continuer de reculer suite à l’accord sur l’uranium iranien).
Les thèmes d’investissement les plus joués sont toujours le dollar US et le haut rendement américain, estiment les sondés. La dette périphérique vient en troisième position.
Dans l’ensemble, les investisseurs attendent toujours une poursuite de la reprise de la croissance économique mondiale, avec des anticipations d’inflation ou de résultats stables.
Cette confiance reste toute relative, puisque le niveau de protection des portefeuilles est à son plus haut niveau depuis février 2008.
Parmi les autres facteurs de risque, le poids des investisseurs qui attendent une remontée des taux en septembre a reculé, au profit de ceux qui attendent une annonce lors de la réunion du comité de politique monétaire de décembre.