Les épisodes répétés de regain de volatilité des marchés financiers rappellent régulièrement aux investisseurs l’importance de contrôler le niveau de risque auxquels ils s’exposent à travers les fonds qu’ils choisissent, ainsi qu’à la capacité de ces fonds de résister dans les phases de baisse des marchés.
Un outil utile est le ratio de capture à la baisse, qui constitue un bon indicateur. Ce ratio mesure la propension d’un fonds à subir la baisse de son indice. Par exemple, si l’indice MSCI Europe perd 10% et que, sur la même période, le fonds perd 12,5%, le ratio de capture à la baisse sur la période est de 125%.
Une autre façon d’aborder le risque d’un fonds peut être de regarder le Risque Morningstar. Les notes de risque calculées par Morningstar diffèrent du ratio de capture à la baisse de deux façons. Premièrement, elles sont calculées relativement à la catégorie Morningstar et non pas contre un indice. Ensuite, le calcul du Risque Morningstar prend en compte la volatilité du fonds dans les deux sens même s’il pénalise plus la volatilité en phase baissière.
Nous avons analysé la liste des fonds de grandes valeurs européennes avec une Note des Analystes Morningstar positive (Bronze, Silver ou Gold) à travers le prisme du risque, en combinant les critères du ratio de capture à la baisse (calculé contre le MSCI Europe) et du Risque Morningstar sur une période de dix ans afin d’inclure le marché baissier de 2008. Voici une sélection de fonds parmi nos plus fortes convictions qui se sont démarqués par un meilleur profil de risque sur le long terme avec la même équipe de gestion aux commandes :
Renaissance Europe (45% de ratio de capture à la baisse) est géré selon une approche « qualité et croissance » qui a largement fait ses preuves sur le long terme avec une volatilité nettement inférieure à ces concurrents. C’est le fruit d’une approche disciplinée orientée vers le long terme et qui privilégie les sociétés de qualité, capables de croître indépendamment du cycle économique. Elles disposent généralement d'une position commerciale dominante, d'un management de qualité et d'un bilan sain. De par la grande cohérence de l’approche, le fonds n’a pas vocation à surperformer dans toutes les configurations de marchés, notamment lorsque ceux-ci plébiscitent les valeurs de moindre qualité, mais offre en contrepartie une meilleure protection dans les phases de repli comme l’illustre son classement dans le premier quartile de la catégorie en 2008 et 2011. Ce processus d’investissement éprouvé sur le long terme est mis en œuvre par une équipe expérimentée. Comme pour tous les fonds Comgest, l'approche est hautement collégiale et les gérants forment une équipe soudée.
Uni-Global - Equities Europe (58% de ratio de capture à la baisse) affiche un bon comportement en marché baissier. La gestion des risques est en effet au cœur des préoccupations de l’équipe en charge de cette stratégie. Le processus d’investissement très rigoureux repose sur des techniques quantitatives d’optimisation qui visent à produire un portefeuille diversifié avec la volatilité la plus faible possible. Les améliorations, par petites touches, de la stratégie sont également guidées par la volonté d’identifier et de contrôler les risques. L’intervention qualitative des gérants est aussi essentielle à la bonne exécution de l'approche. Tout changement dans le portefeuille fait l’objet d’un contrôle par l’un des membres de l’équipe. Celle-ci compte 7 gérants et 5 analystes sous la responsabilité d’Alexei Jourovski. Au final, la performance de long terme est très bonne et le fonds a tenu ses promesses en matière de réduction du risque. Il surperforme confortablement ses concurrents sur 5 et 10 ans avec une volatilité et une perte maximale bien inférieures à la moyenne.
Invesco Pan European Structured Equity Fund (67% de ratio de capture à la baisse) est également un fonds qui vise les actions à faible volatilité. Mais il ne s'agit pas là d'un pur portefeuille « minimum variance » puisque seuls sont pris en compte les titres ayant passé avec succès la sélection quantitative préalable. Les indicateurs quantitatifs utilisés sont tout à fait sensés et se résument en quatre concepts : révisions des bénéfices, « momentum », comportement des équipes managériales et valorisation. Avec un béta d'environ 0,8, le fonds est quelque peu perdant lors de marchés en forte hausse mais en contrepartie les pertes en marchés baissiers sont plus limitées que la moyenne de la catégorie. Sur le long terme, la stratégie a produit d’excellents résultats. L’expérience de l’équipe avec cette approche disciplinée n’est pas étrangère à ce succès. Les deux gérants du fonds, Michael Fraikin et Thorsten Paarmann, sont membres de longue date de l'équipe internationale spécialisée en gestion quantitative d’Invesco qui se compose de plus de 40 analystes et gérants.
Franklin Mutual European (85% de ratio de capture à la baisse) suit une approche « value » dont l’un des piliers est la protection du capital des investisseurs. Les gérants peuvent notamment utiliser les liquidités comme un filet de sécurité dans des marchés baissiers ou s'ils ne trouvent pas de valeurs à des prix jugés raisonnables (entre 6 et 20% historiquement). Pour le reste, la sélection de titres est focalisée sur l’étude approfondie des valorisations et favorise les sociétés en mesure de générer du cash et de le retourner à ses actionnaires. L’équipe privilégie des hypothèses conservatrices dans ses analyses afin de garder une marge de sécurité supplémentaire. La qualité de l’équipe de gestion fait également la différence. Philippe Brugère-Trélat a une longue expérience d’investisseur dans les actions européennes avec cette approche « value ». Il est épaulé depuis 2007 par Katrina Dudley et nous apprécions la cohésion qui règne au sein de ce tandem. Ils sont appuyés par 16 autres gérants/analystes organisés par secteurs globaux. Cette équipe robuste a fait ses preuves dans le temps puisque sur dix ans à fin juin 2015, le fonds bat largement la moyenne de la catégorie sur une base ajustée des risques.