Au cours du premier semestre, s’exposer au secteur automobile était un pari particulièrement judicieux : sur la période (1er janvier-30 juin), l'indice Stoxx Europe 600 Autos & Parts affichait un gain de 22% contre 11% pour le Stoxx 600.
C’était à la fois l’occasion de profiter du redressement du marché automobile européen, sur fond de reprise économique en zone euro et de « QE » de la BCE – bref un ensemble de nouvelles favorable aux valeurs « cycliques », dont l’auto est sans doute le secteur le plus emblématique.
Depuis cet été rien ne va plus. Outre les incertitudes sur la croissance économique mondiale, le ralentissement économique chinois a pesé sur les constructeurs automobiles européens, en particulier les constructeurs allemands positionnés sur le haut de gamme et très recherchés par les consommateurs émergents.
L’affaire Volkswagen depuis hier provoque une nouvelle correction violente du secteur. En l’espace de deux séances, le constructeur allemand a vu sa capitalisation boursière fondre de plus d’un tiers – il entraîne dans la foulé Porsche, dont il a le contrôle.
Mais l’ampleur du scandale et le besoin de transparence sur un sujet sensible – la protection de l’environnement – a des conséquences bien plus larges que le seul cas VW et touche l’ensemble du secteur. Les constructeurs généralistes, comme Peugeot, Fiat Chrysler Automobiles ou Renault, sont également pris dans la tourmente et vont devoir faire preuve de transparence.
Dans ce contexte, nous avons voulu voir quels gérants de la catégorie Actions Europe (Large Cap Blend et Flex Cap), dont les fonds sont disponibles à la vente en France, sont les plus exposés au secteur.
Il s’agit de données le plus souvent arrêtées soit au 31 août, soit un peu plus tôt. Elles ne comprennent donc pas d’éventuels ajustements de portefeuilles depuis.
3 fonds ont une exposition de plus de 10% aux valeurs automobiles (constructeurs et équipementiers) : Alken European Opportunities (noté Silver), MainFirst Top European Ideas (noté Bronze) et La Française Inflection Point Europe Impact Emergent.
40 fonds sur les 374 qui composent la catégorie ont une exposition comprise entre 5% et 10%
A n’en pas douter, le regain de volatilité sur le secteur et les interrogations sur le risque environnemental et juridique vont conduire certains investisseurs à revoir leur cas et peut-être conduira à des ajustements de portefeuilles.
Il n’est pas non plus impossible que certains investisseurs, une fois apprécié le risque réel du cas Volkswagen, considèreront que la chute récente du cours de Bourse du constructeur automobile ou d’autres acteurs du secteur offre l’opportunité de se renforcer à bon compte.
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