Cet article fait partie de la série Perspectives, qui regroupe des contributions externes à Morningstar. Il a été rédigé par les équipes de Banque Luxembourg Investments S.A. et a été édité par Morningstar.
Ls événements récents ont montré que des fissures commencent à apparaître dans l’environnement ayant marqué les marchés financiers au cours des dernières années.
Cet environnement était marqué par la conviction des investisseurs que tant que les politiques monétaires des banques centrales restaient accommodantes, les fondamentaux économiques importaient peu et les cours des actifs financiers seraient orientés à la hausse.
Le ralentissement de la croissance économique en Chine et la décision de la Banque centrale de dévaluer sa monnaie, la révision à la baisse des estimations sur la croissance aux États-Unis par la Réserve fédérale et sa décision de ne pas relever son taux directeur, la faiblesse persistante de la croissance et le nouveau recul de l’inflation dans la zone euro ont atténué cette conviction, venant rappeler aux investisseurs la fragilité de la conjoncture mondiale.
La réponse ne consiste pourtant pas à délaisser les marchés boursiers pour se réfugier dans les marchés obligataires. Les politiques monétaires peu orthodoxes des banques centrales ont rendu caducs les principes qui ont par le passé guidé l’allocation entre actions et obligations, principes basés sur l’idée que les actions constituent des actifs risqués et les obligations des actifs à risque faible.
La recherche de rendement dans un monde de taux zéro a toutefois comprimé tous les rendements dans la sphère obligataire, de sorte que ces rendements sont aujourd’hui souvent insuffisants pour compenser le risque encouru.
Les marchés obligataires sont ainsi devenus nettement plus risqués, même si ces risques ne sont pas toujours visibles et ne se traduisent généralement pas par une importante volatilité des cours, contrairement à ce qui se passe pour les actions.
Dans un environnement de taux bas, les actions continuent à offrir de meilleures perspectives de rendement sur le moyen et long terme que les placements à revenu fixe, même si leur rendement risque d’être nettement inférieur à celui du passé.
Une discrimination importante au niveau des actions sélectionnées devient toutefois de plus en plus importante. Il faudra notamment veiller à éviter les entreprises fortement endettées même si ceci peut paraître contradictoire à un moment où le coût de l’endettement n’a jamais paru aussi bas.
Il faudra aussi essayer d’agir de manière anticyclique en privilégiant les actifs de qualité délaissés par la majorité des investisseurs à un moment donné. À l’heure actuelle, ceci plaide pour les marchés asiatiques.
L'intégralité des perspectives publiées pour le quatrième trimestre 2015 est disponible en suivant ce lien.