Total a publié de solides résultats au cours du 3ème trimestre au regard de l’effondrement du cours des prix des matières premières. Toutefois, comme ses pairs européens, les vents de face devraient plus que contrebalancer les efforts de réduction des coûts. C’est notamment le cas dans la division Aval, où les profits ont bondi de 250% depuis le début de l’année – cette performance, liée au rebond des marges de raffinage en Europe, n’est pas tenable.
BP a annoncé une chute de 40% de ses marges de raffinage en Europe du Nord au cours du mois écoulé. L’effet bénéfique des marges de raffinage pour les compagnies pétrolières européennes ne devrait pas se reproduire sur le moyen terme.
Les perspectives financières de Total nous semblent toujours dans une situation délicate et nous rendent sceptiques quant à la capacité du groupe de payer 100% de son dividende en numéraire en 2017 si le cours du pétrole évolue autour de 60 dollars le baril.
Notre sentiment est que le dividende du groupe n’est tenable que si les prix du baril de pétrole sont sensiblement plus élevés (75 dollars et plus pour le baril de Brent) ou si le paiement d’un dividende en actions est maintenu indéfiniment.
Pour l’heure notre estimation de juste valeur du titre est inchangée à 41 euros par action, sans avantage concurrentiel (« No Moat »).
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