Nous conduisons une opération de maintenance sur notre outil de gestion de portefeuille. Nous espérons une résolution dans les plus brefs délais. Merci de bien vouloir patienter.

Allianz GI s’attend à de faibles rendements en 2016

Les actions tout comme les taux ou le crédit rapporteront peu en 2016, sur fond de déséquilibres mondiaux persistants.

Jocelyn Jovène 26.11.2015
Facebook Twitter LinkedIn

Les gérants d’Allianz Global Investors s’attendent à des performances modestes de la plupart des grandes classes d’actifs en 2016, en raison de la persistence de déséquilibres mondiaux tels qu’une croissance mondiale atone et un excès d’endettement dans plusieurs régions du monde.

« Nous pensons que les actions mondiales rapporteront 4% à 6% l’an prochain, et les obligations entre 0% et 1% », a observé jeudi Andreas Utermann, directeur des investissements d’Allianz GI au cours d’une réunion à Paris.

Après plusieurs années d’expansion régulière des bilans des banques centrales des pays développés, le monde va traverser une période inédite avec pour la première fois une divergence réelle des politiques monétaires de la Fed et de la Banque centrale européenne.

L’annonce d’une hausse des taux directeurs de la Fed, très attendue par les marchés, permettra de sortir d’une situation qui « devenait particulièrement délétère », a observé Franck Dixmier, directeur des gestions obligataires.

Il en va de même en Europe, où la BCE a réagi verbalement au désancrage des anticipations d’inflation, lesquelles commençaient à intégrer un scénario déflationnistes. « L’intervention de la BCE a notamment pour objectif de fixer une limite à l’appréciation de l’euro », a expliqué ce responsable.

Allianz GI s’attend à ce que la BCE procède à un allongement de la durée de son programme d’achat d’actifs et qu’elle abaisse à nouveau le taux de dépôt, déjà négatif, imposé aux banques commerciales de la zone euro.

Au total, ces différentes actions devraient se traduire par une « légère tension » sur les taux, que les gérants d’Allianz pensent pouvoir gérer en pariant sur les obligations indexées sur l’inflation, sur la convergence des spreads en zone euro qui sera favorable aux obligations périphériques (Espagne, Portugal, Italie), et sur le crédit.

Cette classe d’actifs devrait produire un rendement très modeste. Alexandre Carminade, directeur Europe de la gestion crédit, s’attend à un écartement des spreads de l’ordre de 50 points de base, ce qui, compte tenu d’un carry de 4,5%, devrait se traduire par un rendement de 2,5% à 3% l’an prochain pour la classe d’actif.

Une augmentation du risque de défaut est déjà intégrée dans les niveaux de spreads actuels, mais les marchés seront sensibles malgré tout à la résurgence du risque idiosyncratique (pays ou émetteur), de la volatilité sur les taux et les actions et de risques sectoriels ou de devises plus spécifiques.

Dans l’univers des actions européennes, Catherine Garrigues, responsable des stratégies Convictions, fait le pari des valeurs technologiques, des actions italiennes et des petites et moyennes valeurs. Elle estime néanmoins que les marchés actions sont à leur prix.

Facebook Twitter LinkedIn

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.