Les actions américaines devraient faire du surplace d’ici la fin de l’année 2016, estiment les stratégistes de Goldman Sachs dans une note datée du 23 novembre. Après avoir gagné 1% environ en 2015, elles ne devraient faire guère mieux l’an prochain. En intégrant les dividendes, les actions devraient rapporter environ 3%, confirmant le sentiment d’autres investisseurs, comme Allianz Global Investors, qui n’attendent pas de rendements très élevés des grandes classes d’actifs sur 2016.
« La hausse des taux directeurs de la Fed débutera en décembre et se poursuivra de manière soutenue pendant plusieurs années. Lorsque les investisseurs réaliseront que le resserrement est plus soutenu que ce qui était anticipé, le multiple de résultat vont se contracter et contrebalancer l’impact de l’augmentation des résultats », écrivent-ils dans leur note.
Les résultats des entreprises augmenteront de 10% l’an prochain pour atteindre 120 dollars et de 7% en 2017. Cette hausse s’expliquera par le rebond des profits dans le secteur de l’énergie, après une chute de 80% en 2015. Hors énregie, les résultats des entreprises devraient progresser de 8%.
A l’inverse, la banque s’attend à une contraction de 8% des multiples de valorisation, le P/E des actions américaines tombant à 16,2x. Elle rappelle que les actions américaines ne se sont traitées à un niveau plus élevé que leur multiple actuel que 6% du temps au cours des 40 dernières années.
L’environnement de marché comportera un certain nombre d’incertitudes, en particulier le chemin de la remontée des taux obligataires (vus par Goldman Sachs à 1,4% pour les Fed funds et à 3% pour les bons du Trésor à 10 ans), le rythme de la croissance économique mondiale (en particulier si elle chutait sous les 3,5%), les élections présidentielles aux Etats-Unis ainsi que le risque géopolitique.