2015 a été une année honorable voire raisonnablement bonne pour les actions françaises, si l’on en juge par la performance de l’indice CAC 40. Ce dernier affiche une performance de 6,5% depuis le début de l’année (sur la base des cours de clôture du 11 décembre), et de 9,7% en prenant en compte les dividendes, contre une hausse de 3,9% pour l’indice Stoxx Europe 600.
Source : Factset, Morningstar.
Comme l’illustre le graphique qui précède, la bonne performance de l’indice s’explique avant tout par des valeurs exposées à la reprise du cycle économique en Europe, avec en tête des plus fortes progressions, l’automobile (Peugeot, Renault), l’aérien (Airbus, Safran), les services (Veolia, Capgemini) et certaines valeurs cycliques de la construction (Vinci, Bouygues) ainsi que quelques valeurs financières (AXA, Société Générale).
A l’inverse, parmi les titres les plus sanctionnés on retrouve les thématiques de l’exposition aux matières premières, dont les cours s’effondrent depuis 2 ans (ArcelorMittal, EDF, Engie, Solvay) ou qui sont exposées indirectement au thème de l’investissement lié au secteur de l’énergie (Technip, Schneider Electric).
La hausse de l’indice s’est appuyée de manière équilibrée sur deux moteurs de performance : l’appréciation des multiples de valorisation – le P/E à 12 mois est passé de 13,2x fin 2014 à 13,7x actuellement – et les anticipations de résultats à 12 mois, revues en hausse de 3,2%.
Cette relative stabilité des résultats, dans un environnement macro-économique plus incertain, a révélé aux investisseurs de caractéristiques parfois oubliées par les investisseurs : les entreprises qui composent l’indice sont généralement globales ou européennes avant tout et n’ont plus grand-chose à avoir avec l’économie française.