Les actions européennes restent l’une des classes d’actifs préférées des investisseurs dans le monde, selon la dernière enquête conduite par Bank of America Merrill Lynch auprès d’investisseurs institutionnels pour le mois de décembre. 55% des sondés ont une surpondération de la classe d’actifs dans leur allocation.
En Europe, les gérants de portefeuille considèrent que la reprise est relativement solide et que l’inflation devrait commencer à se redresser. Très peu sont ceux qui voient un risque de récession se matérialiser, alors que des questions pointent sur la situation du cycle aux Etats-Unis. L’Europe serait donc à l’abri à ce stade, estiment les investisseurs interrogés par Merrill Lynch.
La divergence des politiques monétaires devrait alimenter une poursuite du recul de l’euro face au billet vert. Le pari haussier sur dollar reste le thème d’investissement le plus joué parmi les investisseurs, tout comme le pari baissier sur les matières premières et les émergents.
Pour un nombre croissant d’investisseurs en effet, le ralentissement chinois constitue la principale menace pour les deux classes d’actifs, avec, à la clef, un risque croissant d’une dévaluation plus significative du yuan chinois que ce qu’anticipe le marché à ce stade.
En Europe, les gérants de portefeuille marquent une préférence pour les secteurs des loisirs, de l’immobilier, des services financiers, de la distribution et de l’automobile. A l’inverse, les secteurs les plus sous-pondérés sont les produits de base, le pétrole, l’industrie et les services collectifs.
35% des gérants interrogés à l’échelle mondiale pensent que le dollar cessera de s’apprécier lorsque la Fed arrêtera le resserrement de sa politique monétaire, avant une récession des profits aux Etats-Unis (qui s’est déjà produite entre les deuxième et troisième trimestres de cette année), et une dévaluation du yuan chinois.