Après la forte baisse du début d’année et une année 2015 décevante, est-ce le moment de revenir sur les actions chinoises ? Pour les stratégistes de Société Générale, il n’y pas de raison de se précipiter, la prime de risque actuelle ne compensant pas une éventuelle déception sur les perspectives de croissance de long terme des sociétés cotées en Chine.
Selon les estimations de la banque, 84% de la valeur des actions cotées à Shenzhen et 75% de celles cotées à Shanghai (et encore 54% pour le MSCI China) dépendent des projections de long terme en matière de croissance bénéficiaire.
Un niveau trop élevé pour tolérer de nouvelles déceptions sur la croissance, au moment où le pays n’a pas terminé l’ajustement de son modèle économique d’une croissance tirée par l’investissement et les infrastructures vers un développement plus centrée sur la consommation domestique et les services.
« Malgré la correction récente, les actions chinoises ne sont toujours pas attrayantes », affirme Société Générale.
La décote de valorisation de la classe d’actifs n’est même pas suffisante ajoute la banque. Les actions chinoises se sont toujours traitées avec une décote par rapport aux autres marchés. Les actions de l’indice MSCI China (« offshore ») offrent sans doute une meilleure opportunité que les titres « onshore » (Shanghai et Shenzhen).
A noter toutefois de grandes dichotomies sectorielles, le MSCI China faisant la part belle aux financières et aux valeurs technologiques, quand l’indice de Shanghai privilégie les valeurs financières et industrielles et celui de Shenzhen la technologie, l’industrie et la consommation discrétionnaires.