Fin 2015, l’espoir de nombreux investisseurs, suscité en grande partie par le relèvement des taux de la Fed, était celui d’un raffermissement de la croissance économique américaine et d’une remontée des taux d’inflation vers la cible de la Réserve fédérale (2% pour l’inflation « core »).
Ce début de marché contrarie le scénario central des marchés – qui espéraient une stabilité des cours, laquelle aurait pu alimenter un rebond des prix grâce un effet de base plus favorable. Il n’en a rien été puisque depuis le début de l’année, le pétrole (Brent) plonge de 22% et l’indice S&P GSCI a chuté de 10%.
Pour certains observateurs, cette dégringolade du pétrole aurait même fait de l’or noir un indicateur avancé des difficultés à venir sur les marchés, même si d’autres observateurs pensent que les cours actuels ne sont pas tenables et qu’un ajustement plus rapide de l’offre de pétrole pourrait intervenir à partir du second semestre.
Il n’empêche, la chute des matières premières, pourtant bénéfique aux pays consommateurs, n’a pas entraîné un rebond de la consommation et de l’investissement dans les pays développés. Dans certains pays, les gains de revenus sont épargnés plutôt que consommés.
Pour les pays émergents producteurs de matières premières, la situation actuelle signifie détérioration des finances publiques, des balances courantes et poursuite du recul de leurs devises.
Dans un tel contexte, le retour de l’inflation ne semble pas pour demain. Une situation favorable aux placements obligataires et aux compartiments les plus défensifs de la cote.
Dans un marché actions européen qui a déjà perdu 10% depuis le 1er janvier, les secteurs de l’alimentation-boisson (-6,8%), des services collectifs (-7,4%), des biens personnels et ménagers (-7,7%), des télécoms (-7,9%) font preuve d’une relative résistance, quand les produits de base (-17,8%), l’automobile (-16,8%), les banques (-14,5%) et les services financiers (-14,2%) sous-performent.
Il suffirait toutefois que les anticipations de croissance de l’économie mondiale se maintiennent pour que le marché se retrouve soudain un intérêt pour les actifs risqués et que le thème de l’inflation reprenne le dessus. Une perspective difficilement envisageable à court terme, tant que les facteurs d’incertitude qui ont dominé l’an dernier (Chine, matières premières…), se maintiendront.
Nous allons tenter de faire le point sur cette thématique inflation/déflation qui anime les marchés depuis l’éclatement de la crise financière de 2008 et voir où les investisseurs peuvent trouver des investissements et mieux gérer leurs portefeuilles.
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