Un environnement déflationniste est la pire chose qui puisse arriver à des investisseurs, particuliers ou professionnels. L’expérience de 2008-2009 sur les marchés financiers en est un rappel utile.
Source : SG Cross Asset Research
Lorsque les prix sont dans une spirale baissière et généralisée, la seule protection utile pour les investisseurs, c’est le cash. En privilégiant des instruments monétaires de grande qualité, les investisseurs réduisent leur exposition aux marchés et ont ainsi le meilleur moyen pour protéger leur capital.
Une stratégie suggérée par les experts d’UBS, début 2015, était de regarder à l’échelle globale des régions où le risque déflationniste est moins prononcé. Regarder au-delà des frontières est une possibilité, mais cela s’avère plus difficile ou délicat lorsque les prix globaux sont pénalisés par des facteurs exogènes (chute des cours du pétrole par exemple).
Les investisseurs les plus sophistiqués peuvent éventuellement chercher à s’exposer à des swaps d’inflation ou à vendre à découvert des obligations indexées sur l’inflation. La première approche consiste à recevoir un taux d’intérêt fixe en échange du paiement d’un taux d’intérêt indexé au taux d’inflation (logiquement si ce dernier recule, la sortie de cash diminue quand les entrées de cash sont elles fixes).
La seconde approche est tout aussi technique et suppose de bien maîtriser les techniques de vente à découvert (notamment les appels de marge). Surtout la vente à découvert suppose que le pari sur le sous-jacent (le taux d’inflation) soit exact.
Dans l’univers obligataire, l’investisseur qui veut se protéger de l’inflation ira logiquement vers les signatures les mieux notées, que ce soit au niveau des Etats ou des entreprises, en prenant garde dans ce dernier univers à l’évolution du taux de défaut. Là encore, le cash est sans doute l’alternative la plus intéressante, car en termes réels, le rendement offert tend à s’apprécier.
Pour les actions, la déflation est un risque peu supportable, puisqu’elle signifie un repli des résultats et une contraction des multiples de valorisation : c’est un peu une double peine.