Les perspectives de croissance de l’économie mondiale seront modestes cette année et l’an prochain. Mais pas au point de justifier le mouvement de correction boursière auquel on assiste depuis le début de l’année, estime le cabinet indépendant Capital Economics.
« L’inflation sera basse plus longtemps que nous attendions auparavant, mais les banques centrales vont maintenir des politiques ultra accommodantes », estime le cabinet dans une étude publiée mercredi soir.
Les perspectives de l’économie américaine demeurent favorables : si les exportations ont souffert de l’appréciation du dollar et que les investissements dans les secteurs de l’énergie et des mines ont reculé, le secteur des services se porte bien. La croissance de l’emploi se poursuit, ce qui devrait soutenir les chiffres de consommation, voire se traduire par de l’inflation salariale.
Capital Economics estime que la Fed a de grandes chances de poursuivre la remontée de son taux directeurs à un rythme plus soutenu que ce qu’anticipent les marchés.
La reprise de la zone euro devrait s’atténuer un peu. « Même si l’euro et le pétrole restent aux niveaux actuels, l’inflation apparente va augmenter, pesant sur l’évolution des revenus réels, au moment où le soutien de l’euro faible aux exportations commence à s’évanouir », estime Capital Economics.
Les pouvoirs publics ont peu de marges de manœuvre pour relancer l’activité, même si les programmes d’austérité ne pèsent plus. « La combinaison d’une croissance molle et d’une inflation en-deçà de l’objectif devraient persuader la BCE de relever son programme d’achats d’actifs, dès le deuxième trimestre de cette année », écrit le cabinet.
En Chine, Capital Economics s’attend à un rebond de l’activité mais le cabinet a des prévisions de croissance plus basses que les données officielles (6,5% en 2016 puis 6% en 2017 contre 6,8% et 6,5% respectivement). La politique budgétaire est expansionniste et l’assouplissement monétaire a conduit à une reprise de la croissance du crédit.
L’anticipation d’une glissade importante de la devise chinoise est « improbable » selon Capital Economics. Un affaiblissement de la devise est néanmoins sur la table depuis que la Chine a changé de monnaie de référence pour maintenir son taux de change officiel, passant du dollar à un panier de devises.
Ce redressement de l’activité en Chine devrait avoir un impact positif sur les économies asiatiques, notamment Hong-Kong, la Corée du Sud, Singapour et Taiwan. Toutefois, le maintien de cours des matières premières à des niveaux bas pèsera sur l’Indonésie, la Malaisie tandis que la Thailande est confronté à l’instabilité politique.
Prévisions de croissance économique
Source : Capital Economics
Prévisions d’inflation
Source : Capital Economics