Publicis sauve la face en affichant une génération de trésorerie record au cours de l'exercice 2015, malgré une croissance organique décevante et la perte de gros budgets publicitaires.
Le numéro trois mondial de la pub a terminé l'exercice avec un résultat net de 901 millions d'euros, en progression de 25%, selon un communiqué de presse, grâce aux effets de devise et aux acquisitions.
La croissance organique n'atteint que 1,5% sur l'exercice, avec une légère accélération à 2,6% au cours du quatrième trimestre, mais une contraction étonnante de 1,7% en Europe, où la conjoncutre a plutôt fait preuve de résistance l'an dernier, grâce à la relativement bonne tenue de la consommation des ménages.
"Publicis Groupe a évolué dans un contexte de ralentissement marqué des marchés émergents et d’un rebond de l’activité plus modeste qu’anticipé en Europe traduisant globalement un environnement à croissance faible et inflation quasi-inexistante", explique le groupe.
Pour 2016, la croissance organique devrait rester "modeste", a estimé le groupe, alors qu'une croissance interne soutenue était traditionnellement la marque de fabrique du réseau d'agences. Cette faiblesse est à mettre au compte des travaux d'intégration de Sapient, acquis l'an dernier, mais surtout de l'impact en année pleine de la perte de nombreux budgets chez d'importants annonceurs comme Procter & Gamble, L'Oréal ou Coca-Cola.
Si la croissance des ventes a été rapide, les résultats n'ont guère suivi: la marge opérationnelle a chuté à 15,5% contre 16,3% un an plus tôt, en dépit d'un revenu en hausse de 32% à 9,6 milliards d'euros.
Le bénéfice net courant dilué par action ressort à 4,39 euros, en hausse de 25%.
L'exercice est néanmoins marqué par une génération de flux de trésorerie disponible record à 1 milliard d'euros (+31%).
Le groupe prévoit de verser un dividende de 1,6 euro, en augmentation de 33% sur un an.