Garder le cap. Investir avec un horizon de temps long. Eviter de faire tourner les portefeuilles. Ne pas poursuivre la performance, qui détruit les rendements. Faire plus attention à la performance de l’investisseur (« investor return ») qu’à la performance d’un fonds. Savoir faire la différence entre investissement et spéculation.
Voici quelques-unes des leçons que les investisseurs institutionnels ont pu retirer de la Morningstar Institutional Conference à Amsterdam la semaine dernière, laquelle a accueilli plus de 200 délégués.
L’événement a également été l’occasion de présenter de manière approfondie les « Morningstar Sustainability Ratings », dont Morningstar a officialisé le lancement à l’ensemble des investisseurs à travers ses différentes plates-formes, avec la couverture de plus de 20.000 fonds à l’échelle globale.
Avec des marchés financiers sens dessus dessous et des banques centrales qui pilotent les taux d’intérêt en territoire négatif, les investisseurs ont la vie dure lorsqu’il s’agit de bâtir une allocation d’actifs et d’atteindre leurs objectifs financiers.
Un tel environnement ne rend que plus nécessaire d’avoir des principes d’investissement sains et de tenir le cap, a rappelé Daniel Needham, CIO de Morningstar Investment Management (MIM), division de Morningstar qui regroupe des spécialistes en allocation d’actifs ainsi que des professionnels de l’investissement dédiés, chargés de construire des solutions d’investissements pour les investisseurs institutionnels.
Parmi les principes défendus par MIM figurent servir l’investisseur en premier lieu, de manière indépendance, en tenant compte de la valorisation des classes d’actifs et d’une analyse fondamentale, en cherchant les coûts les plus faibles possibles, et en ayant une approche holistique.
La prise en compte de la valorisation des classes d’actifs est particulièrement importante, ont rappelé Michael Krautzberger, gérant du fonds BGL Euro Bond Fund chez BlackRock, ou Ian Sims, président et CIO de Colchester Global Investors.
James Palter, responsable de la gestion actions japonaises de Polar Capital, a également montré qu’il existait encore un potentiel de hausse pour la classe d’actifs.
Jason Hsu chez Research Affiliates a également démontré combien il était plus important pour les investisseurs de bien diversifier leur portefeuille plutôt que de « poursuivre » la performance et d’investir dans un fonds qui a bien performé pour vendre celui qui a sous-performé.
Ces principes d’investissement sont également au cœur de la démarche de toutes les divisions de Morningstar. Qu’il s’agisse de la recherche sur les fonds, sur les actions ou au sein de MIM, la construction de vues indépendantes et orientées sur le long terme, qui évite les phénomènes de mode et place l’investisseur final au premier plan, est la plus à même d’aider les investisseurs, particuliers ou institutionnels, à atteindre leurs objectifs financiers.
Les investisseurs ont également pu bénéficier des derniers travaux de recherche de Morningstar sur la prise en compte des rachats d’actions dans l’évaluation d’une classe d’actifs ou celle du facteur de liquidité et de popularité pour construire une allocation.
La conférence s’est terminée par une présentation de James Montier, membre de l’équipe d’allocation d’actifs de GMO, spécialiste de la finance comportementale et figure de la gestion « value », qui a rappelé l’importance d’être « contrarien », de ne pas céder aux modes et surtout de savoir faire la différence entre investir et spéculer – une différence clairement établie dès les années 30 dans l’ouvrage fondateur de la profession d’analyste financier écrit par Benjamin Graham (connu pour être le mentor de Warren Buffett) et David Dodd, Security Analysis.