Orange et Bouygues ont annoncé vendredi dernier avoir mis un terme à leurs discussions en vue de rapprocher leurs activités dans les télécommunications. Si une fusion aurait permis de stabiliser le niveau des parts de marché dans le secteur, nous étions inquiets du niveau de valorisation retenu (10 milliards d’euros pour Bouygues Telecoms) et les craintes d’un rejet de l’opération au niveau réglementaire, en particulier en Europe.
Si la transaction avait eu lieu, nous aurions probablement relevé notre estimation de juste valeur pour Bouygues et réduit celle d’Orange, en fonction du montant des cessions d’activités, de transferts de cash et de bande passante voire également de clients à Iliad et Numericable-SFR.
Avec cet échec, les trois autres opérateurs ont donc tenté tour à tour de prendre contrôle de Bouygues Telecom sans succès. Cela devrait refroidir leurs ardeurs pendant un certain temps.
Cette situation devrait avantager Orange, qui a une longueur d’avance en matière de déploiement de la 4G et peut également attirer à lui les clients qui sont prêts à payer pour obtenir une meilleure qualité de service que ce que d’autres opérateurs, comme Iliad, peuvent leur offrir.
Nous pensons qu’Orange et Numericable, grâce à la supériorité de leurs réseaux en termes de débit et de qualité, devraient être en mesure de maintenir d’importantes parts de marché et des bases d’abonnés significatives.
A la Bourse de Paris, Orange, Bouygues, Iliad et Numericable perdaient respectivement 4,6%, 14,9%, 15% et 15%.
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