L’appétit des investisseurs européens pour les obligations est revenu en mars, après neuf mois consécutifs de sorties de capitaux. Comme par le passé, ce revirement soudain est en grande partie à mettre au compte des annonces des banques centrales.
Le 10 mars la BCE a annoncé son intention de se porter acheteuse d’un panel plus étendu de titres à revenu fixe, y compris des obligations privées – en plus de programmes déjà en place pour racheter des obligations d’Etat, des ABS et des obligations couvertes.
La catégorie qui a le plus bénéficié des annonces de la BCE a été les obligations d’entreprises, les fonds de cette catégorie investissant principalement en obligations de qualité (« Investment Grade »). La catégorie a reçu 3 milliards d’euros au cours du mois.
Mais les investisseurs semblent penser que l’action de la banque centrale va toucher d’autres classes d’actifs : d’importantes sorties de capitaux des fonds monétaires sont intervenues en mars (14,3 milliards d’euros) pour redéployer 11,6 milliards dans l’ensemble des catégories obligataires.
Malgré le rebond des marchés actions en mars, les investisseurs ont continué de retirer des actifs de la catégorie (8 milliards d’euros), portant le total à 21,8 milliards depuis le début de l’année.
Parmi les sociétés de gestion, Nordea a connu la plus forte collecte sur le mois (2,4 milliards d’euros). Le gestionnaire a fait mieux qu’Invesco pour devenir le neuvième plus gros acteur en Europe avec 112 milliards d’euros d’actifs sous gestion (sous forme de fonds ouverts).
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