Quelles allocation entre actions et obligations a généré le rendement le plus élevé au cours des 15 dernières années ? 60/40, 80/20, ou 40/60 ? Quelle que soit l'allocation envisagée, toutes ont à peu près rapporté le même rendement: 10.000 dollars investis il y a 15 ans vaudraient 23.000 dollars aujourd'hui, selon Jeff Holt.
Si le résultat est le même, l'expérience des investisseurs peut être très variée, en raison notamment des différentes phases de volatilité rencontrées en chemin.
Trouver un équilibre entre les attentes des investisseurs, leurs objectifs financiers, leur tolérance au risque est un défi dans la construction d'une allocation d'actifs.
Au cours d'une table-ronde à la conférence annuelle de Morningstar à Chicago, trois intervenants - Ebrahim Busheri (Manning & Napier), Matt O'Hara (BlackRock), Wesley Phoa (Capital Group/American Funds) ont illustré la variété des approches en matière de construction d'une allocation.
Phao et Busheri ont souligné l'importance du choix de titre dans la construction d'une allocation. Au cours des dernières années, Busheri a indiqué que sa société avait augmenté la part des actions de croissance dans les portefeuilles de ses clients les plus jeunes, considérant que ces sociétés sont en mesure de croître y compris lorsque la croissance économique est inférieure au potentiel.
Phoa a souscrit à cette analyse, ajoutant que lorsqu'un investisseur est à 10 ans du départ à la retraite, les actions de rendement peu volatiles sont souvent privilégiées.
O'Hara a mis en avant l'intérêt des fonds datés qui offrent un couple risque-rendement attrayant.
Toutefois avec des taux d'intérêt faibles et des valorisations parfois tendues sur les actions, il est parfois nécessaire d'ajuster les allocations à l'environnement, surtout lorsque les marchés deviennent plus volatils et qu'il est opportun de réduire l'exposition aux actions.
Au regard de rendements de plus en plus faibles attendus tant du côté des obligations que des actions, la question s'est posée de l'intérêt pour la gestion alternative.
Certains gestionnaires font usage d'options (put/call) pour protéger la volatilité de certaines lignes actions dans les portefeuilles. L'utilisation de fonds alternatifs peut aussi faire sens, mais à condition d'être attentif au coût de ces solutions et, dans la mesure du possible, à chercher des solutions les plus transparentes possible.