Le « Brexit » a provoqué un mouvement de panique sur les marchés financiers qui est excessif au regard des fondamentaux économiques et de la situation financière des entreprises, a estimé mercredi Nicolas Walewski, fondateur d’Alken AM et gérant des fonds Alken European Opportunities (noté Silver) et Alken Fund Aboslute Return (noté Bronze) au cours d’une conférence téléphonique.
« Le marché intègre un scénario déflationniste sévère. Ce n’est pas la première fois que les marchés paniquent. Toutefois s’il n’y a pas de credit crunch, leur réaction est clairement excessive », a-t-il observé.
Le gérant a rappelé qu’en 1992, lors du rejet du Traité de Maastricht, les marchés européens avaient chuté de 10% en deux mois avant de rebondir.
« Nous avons sous-estimé l’anxiété provoquée par le Brexit. Nous avons réduit certaines de nos positions et la volatilité de nos fonds », a indiqué le gérant.
La situation actuelle n’affecte pas les fondamentaux des entreprises détenues en portefeuille, parmi lesquelles figurent Peugeot, Valeo, Carrefour, Wirecard, Pandora, Inditex ainsi que certaines valeurs financières comme Banca Monte Dei Paschi ou Metrobank.
Le positionnement des investisseurs est également extrême : nombreux sont ceux qui privilégient le cash ou les titres à duration longue, comme les valeurs de consommation défensive.
Les investisseurs continuent de s’exposer aux actions américaines (là aussi sur des secteurs plutôt défensifs ou qui profitent de la baisse des taux), lesquelles affichent une prime de valorisation par rapport aux actions européennes très rarement observée dans le passé.
La même asymétrie s’observe entre les valeurs de croissance et les titres « value », créant des situations ubuesques sur les marchés.