Depuis le début de l’année, le secteur bancaire souffre avec une baisse de près de 29%. La chute des taux longs, les contraintes réglementaires, l’évolution des comportements des consommateurs et l’environnement international font pression sur la rentabilité du secteur et sur les cours de Bourse.
Le vote des électeurs britanniques en faveur d’une sortie de leur pays de l’Union européenne n’a fait qu’amplifier les incertitudes d’ordre politique et économique, ce qui a un peu plus pesé sur le secteur. Et les incertitudes planent encore aujourd’hui avec les question sur la solidité des banques italiennes.
Cela se ressent dans les choix de gestion des gérants spécialistes des actions de la zone euro.
Comme l’illustre le graphique suivant, ces derniers avaient tendance depuis l’été 2013 à repondérer le secteur bancaire dans leurs fonds. Or ce mouvement s’est renversé depuis l’été dernier et s’est amplifié depuis le début de l’année.
Source : Morningstar Direct
Outre les explications fournies précédemment pour expliquer le moindre intérêt des investisseurs, certains gérants rappellent que le secteur bancaire est également un candidat idéal pour jouer la baisse des marchés : le béta du secteur est élevé et il est facile de « shorter » les banques.
Dès que l’environnement de marché passe en mode « risk off », comme cela a été le cas à plusieurs reprises cette année, les bancaires sont les premières à souffrir.
A ce stade, rien ne permet de voir si cette situation peut évoluer. Les résultats des tests de résistance pourraient apporter un peu de clarté à court terme. Mais à voir la volatilité du secteur et le manque de visibilité sur sa rentabilité de long terme, il y a des chances que la prudence des gérants de portefeuille perdure encore quelques temps.