L’année 2016 marque le début d’une vague d’augmentation significative de la production d’avions monocouloir, un segment qui constitue la principale source de profits des avionneurs.
Les investisseurs semblent s’inquiéter des risques d’un retournement du cycle aéronatique. Mais nous estimons que la demande demeurera solide, et nous estimons que trois sociétés dans le secteur sont particulièrement attrayantes à cet égard : Airbus, United Technologies et Safran.
Ces sociétés disposent d’un avantage concurrentiel moyen (Airbus) ou large (Safran, United) dans un marché tiré par la croissance du tourisme mondial. Au sein de notre univers, Safran est le seul acteur exposé exclusivement au segment des monocouloirs.
Nous estimons que Airbus et Boeing seront en mesure de capturer 90% du marché des avions monocouloir d’ici 2035 grâce à leurs A320neo et B737 MAX ainsi que leur avantage concurrentiel qui s’appuie sur le coût de substitution élevé pour les clients et leurs actifs intangibles.
Boeing a toutefois un inconvénient qui réside dans son retard en matière de prises de commandes. La mise en production de l’A320neo représente un surcroît de profit opérationnel (EBIT) de 2,5 milliards d’euros entre 2016 et 2020 selon nous, au moment où les investissements dans les autres programmes diminueront.
Au sein des motoristes, nous pensons que le moteur Geared Turbofan de Pratt & Whitney (United Technologies) constituera un outsider face à l’offre de CFM International, la coentreprise de General Eletric et Safran.
Après 10 milliards de dollars en R&D, le moteur GTF offre une approche innovante, mais non encore éprouvée. Son rival, Safran a développé le moteur LEAP, s’appuyant sur le succès du CFM56 adapté aux avions monocouloir.
Les deux motoristes doivent faire face à une augmentation significative de leurs cadences de production, mais CFM dispose d’un avantage en termes de capacités industrielles.
Nous estimons que le cours de Bourse de United Technologies et Safran ne reflète pas le potentiel du marché de la maintenance, le consensus étant plus focalisé sur les résultats de court terme et n’ayant pas pleinement apprécié l’impact des nouvelles modalités de facturation des services de maintenance (heures de vol), qui devraient être une source de rentabilité significative.
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