La volatilité provoquée par le Brexit sur le marché du crédit a été de courte durée. Les spreads de crédit ont repris leur mouvement de resserrement au cours du troisième trimestre.
Avec la baisse de la volatilité, la recherche de valeurs refuge a diminué, conduisant à une remontée des taux. Les banques centrales ont maintenu leur politique monétaire accommodante. Toutefois, la banque du Japon a changé son objectif en se focalisant sur la forme de la courbe des taux plutôt que sur les taux courts et l’assouplissement quantitatif.
Les marchés de taux ont bien performé au cours du premier semestre, aidés par la baisse des taux d’intérêt et le resserrement des spreads, produisant des gains bien supérieurs au niveau de carry que les obligations auraient dû généré.
Au cours du troisième trimestre, la performance a été en partie mangée par la remontée des taux. Les rendements à 2, 10, 30 ans ont gagné respectivement 18, 10 et 1 points de base. Cette remontée des taux a été suffisante pour entraîner une baisse des indices Morningstar.
Les compartiments du marché qui traite avec un spread sur les bons du Trésor ont été en mesure d’encaisser la remontée des taux au cours du trimestre et ont produit des gains, aidés par la compression des spreads.
Cela a été le cas pour l’indice Morningstar Corporate Bond Index qui s’est resserré de 15 points de base à +140, tout comme dans le haut rendement où le spread de l’indice Bank of America Merrill Lynch s’est resserré de 107 points de base à +514. Depuis le début de l’année, le crédit de qualité a vu son spread diminuer de 28 points de base, et le haut rendement de 181 points de base en moyenne.
Le gros de ce resserrement est intervenu dans les secteurs des industries de base, des gazoducs et de l’énergie. Les secteurs en retard sur le reste du marché au cours du trimestre ont inclus les banques, l’assurance et la technologie.
La demande pour des obligations a été soutenue par les investisseurs internationaux, attirés par les rendements des obligations émises en dollars plus attrayants qu’en d’autres endroits de la planète.
Les spreads sont désormais plus resserrés que leur moyenne de long terme, et l’appétit du marché pourrait être testé alors que débute la saison des publications de résultats du troisième trimestre.
Selon Factset, les résultats des entreprises du S&P 500 sont attendus en repli de 2,3%. Cela marquerait le sixième trimestre consécutif de baisse des résultats et constituerait la plus longue période de baisse depuis le troisième trimestre 2008 (date de collecte des données).
Les investisseurs feront également attention aux annonces des banques centrales. La Fed pourrait décider une remontée des taux qu’elle a pré-annoncée aux marchés, tandis que la BCE maintient une attitude accommodante. La Banque du Japon a maintenu son niveau d’achat d’actifs tout en modifiant les modalités de son intervention.