Allocation d’actifs : les principes de Morningstar

Découvrez comment les principes de Morningstar Investment Management en matière d’allocation d’actifs et de construction de portefeuille.

Jocelyn Jovène 21.10.2016
Facebook Twitter LinkedIn

La colonne vertébrale de l’allocation d’actifs construite par les gérants de Morningstar Investment Management (MIM), la division de gestion d’actifs de Morningstar, repose sur un ensemble de principes qui visent à répondre au mieux aux intérêts des investisseurs, ainsi que sur d’importantes ressources consacrées en interne à la recherche financière.

Le process d’investissement est guidé par six principes d’investissement :

  • placer l’investisseur en premier (« Investor first », mot d’ordre fondateur de la société) ;
  • avoir une indépendance d’esprit et de jugement ;
  • investir pour le long terme ;
  • tenir compte de la valorisation et des fondamentaux ;
  • avoir les coûts les plus faibles possibles ;
  • avoir une approche holistique.

 

Le process d’investissement

Avant de construire une allocation, il est important d’avoir une vue claire sur les fondamentaux et la valorisation des principales classes d’actifs auxquels les gérants de Morningstar ont accès. Ce travail est conduit en interne et vise à bâtir une vue de long terme (10 ans) sur le rendement réel à espérer de chaque classe d’actifs.

A titre d’exemple, le rendement à 10 ans des actions repose sur la meilleure compréhension possible, au niveau des régions et des secteurs d’activité, du changement attendu des multiples de valorisation, de l’évolution de la croissance des bénéfices, du rendement total (dividendes et rachats d’actions) et de l’inflation futurs. Un résumé des vues de MIM Europe sur les actions et des préférences en matière de régions est disponible ici. Les vues résumées de MIM sur les taux et le crédit sont également disponibles ici.

La même démarche est appliquée aux obligations et au crédit.

MIM Investment Process Sept 2016

Source: Morningstar

Une importance particulière est accordée à l'évaluation des classes d’actifs, car c’est un facteur déterminant de la surperformance à long terme : être en mesure de détecter quels actifs sont décotés par rapport à leur fondamentaux d’une part et être capable de saisir ces opportunités lorsque les marchés offrent des prix attrayants d’autre part.

Beaucoup d’investisseurs sont capables de faire la première partie du travail, mais la seconde requiert un état d’esprit particulier, qui nécessite de prendre des positions peu voire pas populaires dans les marchés, donc d’être contrarien.

L’allocation d’actifs est construite à partir du classement des convictions obtenues du travail d’analyse fondamentale qui précède, et tient compte du risque lié à l’évolution des marchés ainsi que des possibles erreurs d’évaluation.

L’objectif est de trouver les classes d’actifs offrant la plus grande marge de sûreté, c’est-à-dire la décote la plus importante par rapport à leur juste valeur, reprenant ainsi un concept développé dans les années 30 par Benjamin Graham et popularisé par Warren Buffett.

Gestion du risque

L’allocation vise à combiner des classes d’actifs peu corrélées entre elles, tout en ayant comme objectif de préserver le capital et de construire des portefeuilles qui se comporteront le mieux possible dans différents environnements de marché.

L’analyse du risque est un process complexe, qui intervient au niveau de toutes les classes d’actifs et qui peut varier dans le temps. MIM définit le risque comme étant « la perte permanente de capital ». Le meilleur moyen de s’en protéger est d’acquérir des actifs ayant une grande marge de sûreté.

La gestion du risque a pour but de contrôler au mieux les phénomènes de « drawdown » (perte maximale) en s'appuyant sur une variété d’indicateurs: écart-type, kurtosis, skewness, coefficient de corrélation, ainsi que des outils de type Mean C-VaR, pour tenir compte des risques de rendement non normalisés et mieux appréhender le risque de baisse d’une classe d’actifs.

Les portefeuilles font également l’objet d’un processus d’optimisation et d’analyse de sensibilité. Ils font ensuite l’objet d’un suivi régulier et d’une gestion active pour tenir compte de l’évolution des marchés.

L’allocation d’actifs chez MIM n’est pas construite par rapport à indice de référence car l’objectif est bien de générer un rendement attrayant sur le long terme pour un niveau de risque donné.

Facebook Twitter LinkedIn

A propos de l'auteur

Jocelyn Jovène

Jocelyn Jovène  est analyste financier senior et rédacteur en chef de Morningstar France.