Les investisseurs confrontés au regain de volatilité sur les marchés devraient se rappeler les maximes des plus habiles d’entre eux, en commençant par Warren Buffett : « Ayez peur quand tout le monde est avide ; soyez avide quand tout le monde a peur. »
Toutes les phases de volatilité ne se ressemblent pas et certaines paniques sont parfois vite oubliées (rappelez-vous du « Brexit » il y a seulement quelques mois). Mais si une première phase de correction en entraîne une seconde, puis une troisième…. Que faire ?
L’autre difficulté de donner des conseils « génériques » est que chaque investisseur est différent, avec une aversion au risque propre, une allocation d’actifs qui répond à des besoins spécifiques (retraite, constitution d’un capital pour financer une dépense importante, simple épargne de précaution…).
Mais dans l’environnement actuel, voici quelques conseils pour gérer vos finances de manière appropriée.
Ne pas agir de manière abrupte
Voir vos économies fondre avec la baisse des marchés n’est pas plaisant. Mais au risque de dire quelque-chose d’évident, tout vendre et ne détenir que des liquidités n’est pas très sage non plus. Cela peut à court terme vous immuniser de la baisse des marchés, mais vous pouvez aussi manquer la phase de rebond.
Profiter de la baisse des cours pour acquérir des actifs devenus bon marché fait plus de sens. Mais lorsque les actions sont déjà chères, il est parfois préférable d’attendre un peu pour trouver un meilleur point d’entrée.
Il est donc important de bien réfléchir à la juste valeur des actifs financiers dans lesquels vous envisagez d’investir et d’investir sur une période de temps étalée plutôt que de faire de gros paris de manière impulsive.
Votre horizon d’investissement est important
Si vous envisagez de procéder à des changements dans votre portefeuille au regard du regain de volatilité, il est important de bien avoir à l’esprit votre capacité à tolérer le risque – quel niveau de perte êtes-vous prêt à accepter sans avoir à redéfinir un objectif financier ?
Plus votre horizon de placement est éloigné, plus votre tolérance pour le risque est en principe grande. Des pertes à court terme doivent être relativisées, car sur votre horizon de placement vous aurez de bonne chance de regagner ce que vous avez perdu.
Les actions ont affiché une performance positive dans plus de 90% des cas sur un horizon de 10 ans. Pour cette raison, certains investisseurs font le choix de détenir plus de 50% d’actions dans leur allocation. Compte tenu de la faiblesse des taux et du niveau du monétaire, un portefeuille positionné de manière prudente protègera mal votre pouvoir d’achat, sans même parler de s’apprécier durablement.
Evaluez vos liquidités
Si vendre ses actifs quand les marchés corrigent n’est pas conseillé, cela ne veut pas dire que vous ne devez pas avoir une poche de liquidités en réserve. Les marchés volatils sont l’occasion de réévaluer l’intérêt de détenir des actifs liquides.
Le monétaire ne rapporte rien ou presque. Mais vous approchez de la retraite, détenir une poche de liquidités représentant six mois à deux ans de dépenses courantes vous met à l’abri de devoir vendre des actifs quand les marchés sont volatils.
Quels sont vos actifs de diversification ?
Outre la détention de liquidités, les marchés turbulents sont l’occasion de valider que vous détenez les bons actifs pour diversifier vos risques. Avoir dans son allocation un fonds obligataire de qualité qui profitera de la baisse des rendements obligataires en cas de fuite vers les valeur refuge permettra de réduire la volatilité d’un portefeuille qui fait la part belle aux actions.