Les investisseurs sont confrontés à un vrai dilemme : prendre plus de risque pour trouver du rendement. Les classes d’actifs qui offrent le plus de rendement aujourd’hui sont en effet parmi les plus risquées.
Alors qu’une obligation allemande à 10 ans rapporte environ 0,4%, les actions servent un dividende de 3,5% et le haut rendement en euros offre du 3,8%. La dette émergente en dollars pour sa part offre un rendement de 5,9%.
Source: Morningstar, Goldman Sachs
Le plus délicat n’est pas tellement le rendement en soi, mais plutôt le fait que le niveau de rendement s’est comprimé à des niveaux parfois très en-deçà des moyennes historiques.
Source: Morningstar, Goldman Sachs
Confortés par le maintien de politiques monétaires accommodantes (même si la situation change aux Etats-Unis) et par une conjoncture qui semble aller un peu mieux un peu partout dans le monde (même si la croissance économique reste molle), les investisseurs font preuve d’une certaine complaisance à l’égard des actifs risqués.
D’un côté, les niveaux de valorisation de la plupart des grandes classes d’actifs sont élevés. D’un autre côté, une certaine complaisance s’est installée sur les marchés : les indices de volatilité sont exceptionnellement bas et la proportion de cash dans les portefeuilles a reculé au profit des actifs à risque.
Tout ceci ne présage rien de bon pour les mois à venir, car une grande partie de l’optimisme qui règne aujourd’hui sur les marchés repose sur des promesses de politique économique qui doivent se concrétiser.
A défaut de résultats à la hauteur des attentes, les marchés pourraient entrer dans une phase de grande volatilité. Compte tenu des niveaux de valorisation tendus, le risque de perte en capital n’est pas minime.
Dans ce contexte, parier sur les classes d’actifs qui offrent le plus de rendement ne sera que d’un maigre secours en cas de montée de l’aversion au risque.