Pour les investisseurs obligataires, trouver aujourd’hui du rendement sans s’exposer au risque de duration devient une tâche de plus en plus difficile.
Pour Ian Spreadbury, gérant obligataire chez Fidelity International en charge du fonds FF Flexible Bond Fund, les investisseurs doivent être conscients d’un autre défi de taille à travers la montée du risque systémique.
Pour le gérant, le niveau élevé d’endettement dans le monde, le vieillissement démographique, la montée des inégalités de revenu et l’impact des politiques monétaires accommodantes ont deux conséquences : d’un côté, la perspective d’une croissance et d’une inflation durablement faibles, et d’un autre côté, la montée du risque systémique.
Or, dans l’environnement de marché actuel, de plus en plus d’investisseurs cherchent du rendement quitte à prendre plus de risque, ce qui pourrait s’avérer problématique en cas de matérialisation de ce risque.
Dans un tel contexte, le gérant est plus en recherche de sources de protection de son portefeuille. Il privilégie les obligations d’entreprises sécurisées avec un focus sur certains secteurs défensifs (utilities régulées) au détriment des valeurs cycliques ou des financières.
Au cours d’une présentation à Paris, il a également indiqué avoir réduit l’exposition du fonds au haut rendement (autour de 15% contre une allocation de long terme autour de 20%), et a réduit la duration du fonds.
La part du crédit de qualité atteint 44,7% (à fin mars 2017), et celle des obligations souveraines 22,6%. En termes d’exposition au risque devise, le fonds a une préférence pour la livre sterling. Il a également une exposition de 8% environ à la dette émergente (Mexique, Pologne, Chine), où il considère qu’il est possible de trouver des sources de rendement de qualité.