L’envolée boursière des leaders américains de la technologie semble sans fin. Fin mai, la capitalisation combinée de Facebook, Apple, Amazon, Google, Microsoft atteignait près de 3.000 milliards de dollars, soit 13% de l’indice S&P 500 et 58% du secteur technologique du même indice.
Evolution de la capitalisation boursière cumulée de Facebook, Apple, Amazon, Google et Microsoft (mds$)
Source : Morningstar
La valorisation élevée des valeurs technologiques ne semble pas un frein pour les investisseurs. Le secteur est relativement cher par rapport au S&P 500, sans toutefois excéder les multiples historiques.
L’argument mis en avant par certains courtiers est le fait que le secteur affiche toujours une croissance des profits (entre 7% et 29% en 2017 selon les sous-segments considérés), les valorisations sont jugées raisonnables et l’existence d’importantes liquidités prêtes à être rapatriées aux Etats-Unis (pour peu qu’une politique fiscale adéquate soit adoptée) justifieraient un certain attrait.
S&P 500 : valorisation des secteurs (actuelle et moyenne historique)
Source : UBS
En outre, les indicateurs classiques d’une bulle - une opération en titres sur des niveaux de valorisation exceptionnellement élevés ou un événement de marché (la capitalisation d’Apple franchissant la barre de 1.000 milliards de dollars par exemple) – ne se sont pas encore manifestés (encore que cela pourrait arriver plus tôt que prévu).
Bref, bien malin celui qui pourra prédire le moment où il faudra sortir du secteur.
Parmi les cinq sociétés de technologie américaine les plus en vue, peu offrent de fortes décotes : c’est le cas cependant pour Amazon et Microsoft, avec des décotes de respectivement 4% et 7%. En revanche, Facebook, Alphabet et Apple se traitent désormais avec des primes de respectivement 15%, 14% et 12% par rapport aux estimations de juste valeur de Morningstar.
Source : Morningstar
Au sein des valeurs technologiques couvertes par les analystes Morningstar (une centaine de titres), il existe quelques opportunités parmi les sociétés disposant d’un rempart concurrentiel (« Narrow Moat » ou « Wide Moat ») : c’est le cas des sociétés Sabre, TiVo, Qualcomm ou Salesforce.com.
Société se traitant avec une décote de plus de 5% par rapport à leur juste valeur
Source : Morningstar