Le débat entre gestion passive et active a été une source d’enrichissement pour les conseillers financiers, les gérants d’actifs et les consultants. Jusqu’ici, les clients y ont peu gagné.
Le principal bénéfice de la percée de la gestion passive pour les investisseurs a été lié à la multiplication des supports d’investissement pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers.
Ces derniers peuvent aujourd’hui s’exposer à de nombreux types de stratégies (actives ou passives) et à des facteurs de risque bien spécifiques (taille, style, fondamentaux, secteur, facteurs macro ou idiosyncratiques).
La percée de la gestion passive est une bonne nouvelle car elle a également contribué à faire baisser les frais de gestion. Elle a imposé aux gérants actifs de démontrer que les tarifs qu’ils pratiquent sont justifiés, pas uniquement au regard de la performance délivrée, mais également au regard d’autres critères tels que le bon alignement de leurs intérêts avec ceux de leurs clients.
L’industrie de la gestion d’actifs a globalement bénéficié de ces innovations financières, puisque le montant des encours gérés n’a cessé de croître.
Au sein des actions, les actifs ont progressé continuellement depuis 2000. Mais la part des ETF et fonds indiciels a augmenté de manière encore plus rapide, puisque leur part de marché est passée de 11% en 2000 à 43% en 2015 (la part des ETF est passée de 2% à 21% et celle des fonds indiciels de 9% à 22%, selon des chiffres cités par UBS à partir des données d’lCI et BarclayHedge).
L’autre innovation est la percée des fonds de type « strategic beta », qui permettent aux investisseurs de privilégier certains facteurs de risque. En Europe, ces produits affichaient un encours de 48,5 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre 2017.
Au cours de cette semaine, nous allons regarder l’évolution des approches passives ou actives, leur intérêt et ce qu’elles peuvent apporter aux investisseurs. Nous regarderons également quelles idées d’investissement les investisseurs peuvent aujourd’hui trouver en adoptant une approche de maîtrise des coûts (« low cost investing »).
Bonne lecture.
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