L’évolution des indices boursiers européens a été plus chaotique ces derniers mois, en grande partie en raison de l’appréciation de l’euro qui pourrait pénaliser les résultats des entreprises, alors que ces derniers se sont plutôt bien tenus jusqu’ici.
L’indice Stoxx Europe 600 se traite sur un multiple de 15x actuellement tandis que le consensus table sur une croissances des profits en Europe de 14%.
Sans surprise, le repli des marchés européens s’est traduit par un élargissement du nombre de sociétés de qualité – c’est-à-dire qui dispose d’un rempart concurrentiel moyen (« Narrow Moat ») ou étendu (« Wide Moat ») – et sous-évaluées (dont le cours de Bourse se traite sous notre estimation de juste valeur).
Actuellement, nous dénombrons 31 valeurs qui répondent à ces deux critères et qui sont cotées en Europe. Par rapport à la dernière édition de notre sélection de titres, on observe un certain nombre de changements.
Le nombre de valeurs dans le secteur de la consommation cyclique s’est étoffé notamment dans le secteur des médias – Pearson, WPP, Publicis – et de la consommation – Kingfisher, Luxottica. A l’inverse, BMW qui était entré dans la liste début juillet n’est plus considéré comme sous-évalué.
Dans le secteur de l’énergie, Petrofac a cédé la place à TechnipFMC et Core Laboratories.
Au sein des services financiers, Nordea Bank fait son apparition.
Les secteurs de l’industrie et de la santé voient peu de changements, si ce n’est l’arrivée de Siemens ou le retour d’Elekta.
Source : Morningstar Direct
Focus : Siemens
Le récent repli boursier de Siemens s’explique par des résultats décevants publiés au titre du troisième trimestre de son exercice clos fin septembre. La marge des métiers industriels a baissé de 40 points de base sur un an, les progrès réalisés dans l’automatisation, le bâtiment et la santé ayant été plus que contrebalancés par le repli dans l’énergie. L’activité Pétrole et Gaz (P&G), après un bon premier semestre, a été pénalisée par une réduction des capacités de production et une pression sur les prix.
Le chiffre d’affaires, en croissance de 8% sur un an, était de meilleure facture (+3% sur une base comparable). Le groupe a d’ailleurs réitéré ses objectifs pour 2017, dont une marge de 11% à 12% pour les métiers liés à l’industrie.
Notre estimation de juste valeur a été relevée récemment à 125 euros par action pour tenir compte du glissement de nos estimations, l’ajustement de nos prévisions pour 2017-2018 et un moindre déficit dans le financement des retraites.
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