Après un premier semestre dynamique, la demande des investisseurs européens pour les ETF a ralenti au cours du mois d’août. Les flux, de 3,5 milliards d’euros, représente le plus faible niveau de collecte depuis septembre 2016.
Les raisons de ce net ralentissement sont de plusieurs ordres : les ETF actions ont touché un plus bas de 11 mois en termes de collecte, la demande pour les ETF obligations est restée faible pour le deuxième consécutif, et les ETP investis en matières premières ont subi des sorties de capitaux pour la première fois au cours des neuf derniers mois.
Les actifs détenus sous forme d’ETF représentaient 615 milliards d’euros en Europe à fin août contre 613 milliards le mois précédent.
En termes de catégories, les ETF investis en actions de grande capitalisation américaines mixtes ont connu la plus forte collecte sur un an. Les ETF S&P 500 proposés par iShares et ComStage ont enregistré les plus grosses entrées de capitaux, tout comme les ETF MSCI USA de Xtrackers (anciennement db x-trackers) et le fonds Shiller Barclays Cape US Sector Value proposé par Ossiam.
Les ETF exposés au secteur des services financiers en Europe ont également connu un certain succès en août. Cette demande soutenue pour des actifs cycliques semble indiquer que les investisseurs ont toujours confiance dans la reprise de l’activité économique en Europe.
Les ETF exposés aux actions émergentes ont également bénéficié d’une collecte positive, même si moins importante que par le passé. En fait, un seul ETF, Amundi ETF MSCI Emerging Markets, est l’un des principaux moteurs de la collecte sur le mois d’août, avec 370 millions d’euros.
Du côté des sorties de capitaux, les matières premières ont été les plus durement touchées avec 237 millions de décollecte dans l’énergie- il s’agit du deuxième plus gros montant de décollecte depuis décembre 2016. Les ETC proposés par ETF Securities qui suivent le WTI et le Brent ont subi d’importantes pertes.
Les actions de grandes capitalisations de la zone euro constituent la deuxième catégorie perdante du mois, et leur décollecte est la première depuis octobre 2016. Les ETF Euro Stoxx 50 proposés par iShares et ComStage en sont les principales victimes.
Du côté des fournisseurs d’ETF, iShares domine l’industrie avec 2 milliards d’euros collectés au cours du mois, devançant BNP Paribas (390 millions).
Au cours de l’année écoulée, iShares domine largement le reste de l’industrie avec une collecte nette de 29 milliards d’euros. Suivent Amundi et UBS avec respectivement 10,1 et 9,8 milliards de collecte – montant qui permettent toutefois d’afficher de fortes croissances organiques (respectivement 29,3% et 29,5%) sur la période.