Le marché français continue d’être favorable aux gestions diversifiées. Depuis le début de l’année, les fonds d’allocation (ETF y compris) ont recueilli 32 milliards d’euros de souscriptions nettes après une décollecte de 4,5 milliards d’euros en 2016.
Source: Morningstar Direct
En Europe, cette même classe d’actifs a reçu près de 93 milliards d’euros à fin août, selon les données Morningstar.
Source: Morningstar Direct
La raison de ce succès est de plusieurs ordres. L’environnement économique s’améliore, mais en l’absence d’inflation et avec des taux toujours bas, la recherche de rendement est toujours compliquée pour les investisseurs.
Ces derniers n’ont pas toujours l’expertise pour savoir d’eux-mêmes où trouver du rendement. Ils s’en remettent donc à des gérants actifs, ou à des acteurs à même de leur proposer des allocations d’actifs, quitte à les construire ensuite en allant puiser des compétences tant dans l’univers de la gestion passive que de la gestion active.
L’autre difficulté est de bâtir des vues de long terme et de se positionner sur les classes d’actifs qui offrent un rendement ajusté du risque suffisant pour atteindre ses objectifs financiers. Or dans un environnement de taux bas, la plupart des classes d’actifs traditionnelles sont chères et nécessitent une analyse toujours plus poussée pour trouver des poches de rendement bon marché.
Enfin, si la volatilité a fortement baissé ces derniers trimestres, depuis la crise financière, les mouvements de marché ont souvent été brutaux et rapides. Dans cet environnement, deux approches sont possibles : avoir une allocation tactique et bouger au gré des mouvements de marché, mais cela s’avère coûteux en frais ; ou adopter une vue de plus long terme, centrée sur les fondamentaux et la valorisation, quitte à bouger moins tout en étant prêt à saisir des opportunités dès qu’elles se manifestent.