La mise à jour de notre sélection de titres de qualité sous-évalués s’est étoffée au cours du mois de novembre à la faveur de la baisse des marchés européens.
Nous dénombrons 35 titres sur la base des cours au 1er décembre, parmi les entreprises européennes suivies par la recherche actions de Morningstar qui disposent à la fois d’un rempart concurrentiel moyen ou étendu (« Narrow » ou « Wide Moat »), stable ou positif, et qui se traitent avec une décote par rapport à notre estimation de juste valeur.
Liste des valeurs décotées
Source : Morningstar
La décote de moyen atteint 18% par rapport à notre estimation de juste valeur. L’ensemble des valeurs suivies par la recherche en Europe se traitent à ce stade avec une prime de 8% par rapport à notre estimation de juste valeur.
Certains secteurs se traitent avec des décotes plus importantes : c’est le cas des télécommunications (22%), la santé (21%), l’industrie (19%) ou les services financiers (18%).
Dans le secteur des télécommunications, la décote de valorisation reflète le manque de consolidation du secteur, les incertitudes sur la politique de dividende des opérateurs et les résultats des stratégies des acteurs en place (low-cost ou qualité de service), qui ont un impact direct sur la rentabilité du secteur (pour une analyse plus poussée, vous pouvez lire cette analyse écrite par les gérants de Morningstar Investment Management Europe).
Dans le secteur de la santé, les investisseurs se montrent sceptiques quant au risque politique, aux incertitudes liées à la régulation américaine, ainsi que sur le « pipeline » de recherche de certains laboratoires (Roche) ou considèrent que la valorisation de certaines entreprises est désormais tendue (Novartis). Pourtant, ce secteur recèle un certain nombre de sociétés dont le rempart concurrentiel est intact selon nos analystes.
Dans l’industrie, « l’offre » de titres décotés est plus variée. On trouve des sociétés aussi diverses que Babcock International, Philips ou Smiths Group.
Dans l’univers de la consommation, les investisseurs peuvent regarder du côté de l’automobile (BMW), de la publicité (Publicis, WPP), mais aussi vers des titres défensifs comme Imperial Brands, Reckitt Benckiser ou Unilever.
Focus : Reckitt Benckiser
Reckitt Benckiser est un fabricant de biens de consommation courante d’une capitalisation boursière de 45 milliards de livre sterling, détenant un portefeuille de marques diversifié (Calgon, Lysol, Finish). La société a acquis cette année la société de nutrition infantile américaine Mead Johnson, et va se réorganiser autour de deux activités : RB Health et RB Hygiene Home. Au même moment, le groupe a annoncé la vente à McCormick de son activité d’alimentation pour 4,32 milliards de dollars.
D’après notre analyste Philip Gorham, après un point sur l’activité au cours du troisième trimestre 2017 et les commentaires sur la restructuration du groupe, RB a été en mesure de retrouver un certain pouvoir de négociation sur ses prix et devrait être en mesure d’enregistrer une croissance organique supérieure à celle de l’industrie.
Notre estimation de juste valeur de 7.400 pence reflète à la fois la dynamique de croissance de l’entreprise, qui devrait être de 5% par an en organique (soit 50 à 100 points de base au-dessus des comparables en Europe) et le potentiel de rebond des marges de Mead Johnson, moins rentable que le reste du groupe.
© Morningstar, 2017 - L'information contenue dans ce document est à vocation pédagogique et fournie à titre d'information UNIQUEMENT. Il n'a pas vocation et ne devrait pas être considéré comme une invitation ou un encouragement à acheter ou vendre les titres ou instruments financiers cités. Tout commentaire relève de l'opinion de son auteur et ne devrait pas être considéré comme une recommandation personnalisée. L'information de ce document ne devrait pas être l'unique source conduisant à prendre une décision d'investissement. Veillez à contacter un conseiller financier ou un professionnel de la finance avant de prendre toute décision d'investissement.