Construire une allocation d’actifs en extrapolant les performances de l’année écoulée sera sans doute le meilleur moyen de perdre tout ou partie de son capital en 2018.
L’année 2017 a été une source de surprise pour les investisseurs pour plusieurs raisons. Alors que le marché pariait en début d’année sur une remontée des taux longs et une reprise durable de l’inflation, rien ne s’est passé comme prévu.
La croissance s’est bien raffermie. La Fed a bien poursuivi la normalisation de sa politique monétaire, quoique à un rythme excessivement gradué. Mais l’inflation n’a pas accéléré.
Les investisseurs ont bénéficié d’un environnement de marché particulièrement favorable aux actifs risqués, marqué par un raffermissement de la croissance économique dans le monde, avec peu voire pas d’inflation.
Sans surprise, les actifs les plus décotés ont surperformé : les actions émergentes, considérées à juste titre comme relativement bon marché en début d’année, ont battu les autres catégories actions : +16,8% pour l’indice Morningstar EM en euros contre 10,3% pour le Morningstar Europe NR EUR ou 8,8% pour le Morningstar US Market TR EUR – performance entre le 1er janvier et le 15 décembre.
Les obligations de la zone euro n’ont produit qu’un maigre rendement - 1,22% pour l’indice BloombergBarclays Euro Government Bond TR EUR et 2,98% pour l’indice BloombergBarclays Euro Aggregate Corporate.
Paradoxalement, si les obligations sont aujourd’hui très chères et offrent des rendements très faibles, elles ont continué d’attirer des capitaux.
Le marché immobilier dans les pays développés a connu une année décevante. Après avoir profité du mouvement des baisse des taux d’intérêt, l’indice FTSE EPRA/NAREIT Developed a cédé 0,6% en euros.
Il en va de même pour les matières premières, l’indice S&P GSCI a chuté de 10,1% en euros, malgré la relative bonne tenue du cours du pétrole.
Le grande perdant de l’année a été la volatilité. L’indice VIX a plongé de près de 40%, après une chute de près de 21% en 2016. La baisse régulière de la volatilité a surpris de nombreux observateurs, mais la tendance que l’on observait déjà l’an dernier n’a fait que se renforcer cette année.
Mais de nombreux observateurs pensent que la situation pourrait rapidement changer si l’inflation devait accélérer plus rapidement que prévu, ou si les positions vendeuses sur la volatilité venaient à se déboucler rapidement en cas d’événement imprévu par les marchés.
Dans ce cadre, nous allons passer en revue les grandes classes d’actifs, leurs moteurs de performance l’an prochain et proposer les idées d’investissement qui aideront, nous l’espérons, les investisseurs à atteindre leurs objectifs financiers en 2018.
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