Parmi les investisseurs, seuls les Cassandres, les vendeurs à découvert et ceux pariant sur un rebond de la volatilité ont eu à se plaindre de 2017, car les gains ont été plutôt solides pour de nombreuses classes d’actifs.
Seul un marché suivi par la série des indices actions Morningstar a terminé l’année en territoire négatif : Israël. Cela n’est pas dû aux tensions géopolitiques dans la région, mais aux difficultés de Teva Pharmaceuticals, qui domine l’indice du pays et a rencontré une série de problèmes au sein de son activité générique et a engagé une profonde restructuration de son portefeuille d’activités ainsi qu’un plan d’économies.
Les autres marchés ont enregistré de bons résultats aidés par un environnement économique favorable et la croissance des profits des entreprises.
Les marchés émergents se sont le mieux comportés, ce qui est généralement le cas en période de croissance économique. L’indice Morningstar Emerging Markets a bondi de 36% en 2017, tandis que l’indice Morningstar Developed Market a pris 23% (en devises locales).
La dépréciation du dollar face à la plupart des devises a donné un avantage supplémentaire aux investisseurs nord-américains. Par exemple, l’indice Morningstar Eurozone a progressé de 14% en euros l’an dernier, mais de 29,8% en dollars.
Le marché américain gagné 21,5% dans l’ensemble, tiré par les grandes capitalisations et les valeurs de croissance. L’impact des entreprises de technologie a été l’an dernier encore bien visible, grâce à la performance boursière de titres comme Apple, Facebook et Microsoft.
L’indice des valeurs technologiques (Morningstar Exponential Technologies) a bondi de 34,8% l’an dernier, ce qui en a fait le meilleur indice à bêta stratégique. Il a même battu l’indice Morningstar Wide Moat Focus, qui se focalise à la fois sur la qualité et la valorisation des titres détenus en portefeuille, et a largement battu les indices qui recherchent des entreprises versant un dividende significatif.
Du côté des obligations, le marché a plutôt bien apprécié la communication de la Fed sur la sortie de sa politique d’assouplissement quantitatif, ainsi que la hausse très progressive des taux directeurs.
L’indice Morningstar Core Bond a progressé de 3,6% l’an dernier, aidé par de bons fondamentaux et la bonne santé du marché de la dette.
Les matières premières pour leur part ont évolué la plupart de l’année en territoire négatif. Mais le quatrième trimestre a été témoin d’un rallye de l’indice Morningstar Long-Only Commodity qui a porté le gain annuel à 2,3%, en grande partie grâce au rebond des prix du pétrole.