MiFID est entré en vigueur le 3 janvier dernier et a déjà provoqué d’intenses débats, notamment sur les frais de gestion, la transparence et les coûts de transaction. Il nous semblait intéressant de dresser un état des lieux à partir des données transmises par les sociétés de gestion.
A ce stade, Morningstar a collecté l’information fournie sur 17.000 fonds commercialisés en Europe (hors ETF).
Classes d’actifs
Nous avons d’abord calculé les coûts de transaction médians pour les principales classes d’actifs. Nous avons privilégié la médiane pour neutraliser l’impact de données extrêmes. Nous avons également considéré une part par fonds, les sociétés de gestion communiquant l’information sur l’ensemble des parts.
Les coûts de transaction des fonds actions sont sensiblement plus élevés que pour les fonds obligataires. Ceci peut avoir deux explications. Les frais de courtage sont plus élevés pour les actions que pour les obligations, le taux de rotation (turnover) des fonds actions étant lui-même plus élevé. Le tableau montre par ailleurs que les fonds alternatifs sont les plus chers.
Catégories Morningstar
On observe également des différences notables entre catégories. Tout d’abord, la catégorie ayant les frais de transaction les plus faibles concerne les Actions américaines de grande capitalisation mixtes (8 points de base), alors que les actions européennes mixtes de grande capitalisation affichent des frais de transaction sensiblement plus élevés (18 points de base) et supérieurs aux fonds d’actions de la zone euro (15 points de base).
En termes de secteurs d’activité, on observe également des différences importantes.
Dans l’univers obligataire en zone euro, il n’est pas surprenant d’observer une forme de corrélation entre le risque des obligations sous-jacentes et le niveau médian des coûts de transaction.
On observe une relation similaire pour les fonds d’allocation. En outre, les fonds d’allocation ont tendance à supporter des frais de transaction supérieurs aux autres catégories.