Le Japon attire de nouveau les investisseurs. Après une forte décollecte en 2016, les flux reviennent vers la classe d’actifs et semblent même s’accélérer en ce début d’année. L’indice Morningstar Japan (en euros, dividendes réinvestis) affiche un repli de 0,8% depuis le début de l’année et un gain de 4,7% sur un an et de 9,91% annualisé sur 5 ans.
Performance du marché japonais
Source : Morningstar Direct
Collecte sur les actions japonaises (actif et passif)
Source : Morningstar Direct
Pour les investisseurs qui s’intéressent à la classe d’actifs et envisage de s’y exposer de manière passive,
Principaux indices japonais
Topix
Le TOPIX est un indice basé sur la capitalisation boursière flottante qui regroupe l’ensemble des actions japonaises cotées sur la première section de la Bourse de Tokyo (TSE). Sa cotation remonte au 4 janvier 1968 (base 100). A fin février 2018, l’indice comportait 2062 entreprises. Ses principaux composants étaient Toyota Motor (3,48%), Mitsubishi UFJ Financial (2,08%), SoftBank (1,56%), Sony (1,44%), NTT (1,39%), Sumitomo Mitsui Financial (1,38%), Honda Motor (1,38%), Keyence (1,27%), Nintendo (1,2%), Mizuho Financial (1,06%) ou Fanuc (1,03%).
Nikkei 225
Le Nikkei 225 est l’un des indices les plus connus pour suivre l’évolution de la Bourse japonaise. Il couvre un peu moins des deux tiers de la première section de la Bourse de Tokyo (TSE). L’indice est pondéré par le prix (comme l’indice Dow Jones), ce qui signifie que le poids de chaque titre est lié au cours de Bourse et non à la capitalisation boursière. Il est revu tous les ans en octobre, sur la base de critères de liquidité et de représentation sectorielle. L’indice est calculé depuis le 7 septembre 1950, mais la cotation remonte jusqu’au 16 mai 1949.
A fin 2017, les 10 plus gros constituants de l’indice étaient Fast Retailing (7,32%), Fanuc (4,41%), Softbank (4,36%), Tokyo Electron (3,33%), KDDI (2,74%), Kyocera (2,40%), Daikin Industries (2,17%), Shin-Etsu Chemical (1,87%), Terumo (1,74%) et Nitto Denko (1,63%).
Nikkei 400
L’indice JPX-Nikkei Index 400 est composé de 400 entreprises « de grand attrait pour les investisseurs », lesquelles répondent à des critères tels que la bonne allocation du capital et ont une politique favorable aux actionnaires. Ce indice est le fruit d’un effort conjoint entre Nikkei, le Japan Exchange Group et le Tokyo Stock Exchange.
Il regroupe des entreprises de la première section (grandes capitalisations), de la deuxième section (entreprises de taille moyenne) du TSE, des entreprises cotées sur le Mothers (entreprises de croissance et émergentes) et sur le JASDAQ (valeurs de croissance). Le graphique suivant représente la structure des différents segments de la cote japonaise.
Source : JPX
L’indice Nikkei 400 est calculé depuis le 6 janvier 2014, la base de cotation (10.000) remontant au 30 août 2013. L’historique a été calculé rétroactivement jusqu’au 31 août 2006.
La pondération des titres est déterminée par la capitalisation boursière flottante, et fait l’objet d’un ajustement fin juin pour respecter une pondération maximale de 1,5%.
Les principales pondérations fin 2017 étaient les suivantes : Honda Motor (1,73%), Toyota Motor (1,68%), Keyence (1,61%), Sony (1,54%), Sumitomo Mitsui Financial (1,54%), Mitsubishi UFJ Financial (1,40%), Mizuho Financial (1,37%), Softbank (1,34%), Fanuc (1,33%) et Takeda Pharmaceuticals (1,22%).
MSCI Japan
L’indice MSCI Japan comprend 321 sociétés, lesquelles représentent 85% du marché japonais sur la base de la capitalisation boursière flottante. Les plus grosses pondérations de l’indice sont Toyota, Mitsubishi UFJ Financial, SoftBank, Sony, Keyence, Honda Motor, Sumitomo Mitsui Financial, Nintendo, Fanuc et KDDI.
Situation macro-économique en (très bref)
La situation de l’économie japonaise est relativement favorable. La croissance réelle du PIB est attendue à 1,6% au cours de l’exercice fiscal 2017 (clos fin mars), tirée par la bonne dynamique du commerce extérieur, puis par les dépenses d’investissement (augmentation des capacités de production, reflet des tensions sur le marché du travail où le taux de chômage est inférieur à 3%) et par la consommation domestique, même si cette dernière est plus poussive.
Performance et valorisation de la classe d’actifs
Les actions japonaises sont la classe d’actifs la moins cher au sein de l’univers des pays développés. Sur la base des données du consensus, le marché japonais se paie actuellement 13,1 fois les bénéfices attendus dans les 12 prochains mois, pour une croissance des résultats de 11,8% et 4,4% en 2019, selon les données IBES.
Les actions mondiales en comparaison se paient 15,2 fois les profits attendus à 12 mois pour une hausse des résultats de 14% cette année et 9,4% en 2019. Mais le monde émergent est plus attrayant à 12 fois les résultats attendu, pour une croissance bénéficiaire de 15,2% et 10,8% respectivement en 2018 et 2019.
Comme dans d’autres zones géographiques, les grandes capitalisations sont relativement décotées par rapport aux moyennes et petites valeurs. Au sein du TOPIX, par exemple, les 30 plus grosses capitalisations se traitent sur un multiple de 12,2 fois les profits, contre 13,1x pour le TOPIX 100, 17,6x pour le Mid400 et 19,1x pour le TOPIX Small (source : Nomura, 3 avril 2018).
Investir de manière passive
Les options pour investir de manière passive sur les actions japonaises sont peu nombreuses et très peu ont un historique de performance suffisant. Toutefois, sur les 13 fonds recensés, 3 sont notés positivement par la recherche Morningstar.
Source : Morningstar Direct
Lien vers les ETF notés positivement par la recherche Morningstar