Industrie 4.0 : pourquoi nous préférons Schneider à ABB

Une valorisation plus attrayante et un positionnement plus agressif sur les logiciels font de Schneider une bonne idée d’investissement, estime Denise Molina.

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On a beaucoup écrit sur l’industrie « 4.0 » et sur l’Internet des objets. Mais nous ne pensons pas qu’une attention suffisante a été accordée aux avantages concurrentiels des différents équipementiers et à leur capacité à préserver ces avantages.

Dans le domaine de l’automatisation industrielle, on observe une grande diversité d’acteurs, lesquels ont développé un nombre significatif de solutions logicielles et de composants qui doivent travailler de concert.

Face à un marché très fragmenté, la domination d’un seul acteur est quasi impossible, mais il existe des domaines d’activité où certains acteurs bénéficient de fortes barrières à l’entrée.

Dans une étude approfondie du secteur, nous avons évalué le positionnement d’ABB et de Schneider Electric, deux acteurs qui disposent d’un rempart concurrentiel étendu (« Wide Moat »).

En termes de valorisation, l’avantage revient à Schneider, dont le titre offre un potentiel d’appréciation de 11% (4 étoiles Morningstar), tandis qu’ABB est raisonnablement valorisé.

En termes de positionnement concurrentiel, le français a aussi l’avantage.

Dans l’univers de l’automatisation industrielle, les coûts de substitution sont importants mais varient grandement d’un produit à l’autre. Compte tenu de la complexité des procédés industriels, des contraintes réglementaires, les fournisseurs doivent souvent travailler de près avec leurs clients pour leur apporter une solution sur mesure.

Pour ce qui concerne les solutions logicielles, les équipementiers qui disposent d’équipes d’ingénieurs sur le terrain disposent souvent d’un avantage informationnel, ce qui leur permet de fournir des logiciels qui répondent aux besoins en matière de détails et de spécifications techniques requis.

Ceci inclut les applications industrielles « 4.0 », où les actions en matière d’optimisation logicielle, de maintenance préventive, de simulation jouent un rôle critique.

Sur ce plan, nous estimons que Schneider s’est montré plus agressif dans le développement d’une offre logicielle lui permettant de faire la différence.

Notre estimation de juste valeur est de 80 euros par action pour le français contre 25 francs suisses pour ABB.

Cours de Bourse et juste valeur 

SU FRA 20180830

ABBN CHE 20180830

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